Tour de Néouvielle et Tour des Lacs 2019

Bon bah voilà, comme suis un mec qui tient ses engagements, je n'ai pas fait de course "longue" depuis le Tour des Cirques 2018: et oui, à la fin de ce dernier je dis:

"L'an prochain, je ne passe plus de nuit dehors...sauf peut-être pour accompagner quelqu'un"

Le CR ici

Alors du coup, comme j'aime bien ce GRP, je pense m'inscrire sur le 80: le tour des lacs, avec un départ à 5h, peu de chance de passer une nuit dehors, et avec un peu de chance, quelqu'un se lancera avec moi.

Mais quitte à aller dans les Pyrénées, ce serait bien qu'Isa court aussi, proposition de re-re-faire le tour du Néouvielle car elle a été frustrée l'an passé suite à son hypo et sa chute.

"Non! Je ne refais pas une course si longue seule"

Mauvais argument... ou plutôt, bon argument, mais pas avec moi: "Le 80 est le samedi, le Néouvielle le vendredi donc... je suis dispo pour t'accompagner le vendredi."

Kamoulox! Elle n'a plus d'excuse, on fera le Néouvielle ensemble.    

Je fais la Crève Tête de Valmorel avec 0 prépa afin de me réhabituer à grimper et ce fût dur!!! Malgré seulement 19 et 1250+, je mets 2h50.



Nous voilà donc le mardi d'avant course à St Lary, l'appart se trouve à 100 m de la trace de la course, à l'entrée du dernier km: c'est parfait!  
Ce qui l'est moins, c'est le fait que j'avais réservé l'appart dès le lundi       Bah oui, j'ai buggé!!!! Mais vus les orages de lundi, on était aussi bien au camping de Royan    

Bref, nous voilà donc mardi, on contacte la bande des rage dealers qui sont là depuis le dimanche: eux sont 20 (10 adultes et 10 enfants) et sont inscrits sur les différents formats: Néouvielle, Géla et 80.

Donc le mercredi, nous voilà invités chez eux afin de déguster une excellente croziflette, mais aussi une quinoflette et enfin un léguflette (ah les filles et leur bonne conscience!!!     )  Quelques jeux d'après repas et nous allons nous coucher tard afin de dormir un peu en prévision de ce long week-end de sport.

Jeudi, retrait des dossards.

"Bonjour Mr l'organisateur, j'ai 2 problèmes pour ce retrait des dossards:

- j'ai perdu mes papiers en venant (et oui, abandonnés sur une aire d'autoroute, comme un gosse un peu trop chiant) et je n'ai qu'une photo de ma CI pour justifier mon identité."  

"C'est bon ça le fait: problème 1 résolu!"

"Problème 2: le retrait des dossards pour le 80km a lieu vendredi après midi, mais étant inscrit aussi sur le 43, je ne pourrai retirer mon dossard!!!"

"Ah c'est vous?"

"??"

"Oui, vous êtes 8 à doubler 2 courses mais vous êtes le seul à faire 43+80 (les autres sont sur 43+43). Pas de souci, on va aller chercher votre dossard".

     

Me voilà donc muni de mes 2 dossards.

On en a profité pour retrouver mon cousin Constant qui m'annonce son objectif sur le 43: "j'compte faire 6h!!!"  

Alors là je réfléchis aux différents temps 2fr de l'an passé et les 7h33 de Ludo et là je me dis que ça va être chaud, ou alors qu'il est fort mon cousin!!!! En effet, ça le placerait dans un top 50!!! (sur 1160 au départ)

Direction l'apéro où nous rejoignent Chris et Nath, Chris affronte cette année le tour de la Géla et ses 43Km pour 3000+. Nath n'a pas choisi de remettre le couvert.

Puis la plâtrée de pâtes avant d'aller se coucher car demain, le réveil sonne.

Bon bah nous voilà tirés de nos doux songes par une mélodieuse sonnerie de mer...      Isa se lève quelques minutes avant moi, je la rejoindrai pour prendre un p'tit déj, m'habiller, me crémer etc... le départ est maintenant dans moins d'une heure.

Puis dans moins de 20'... il est temps de quitter l'appart.

Sur la ligne de départ nous attendent Chris et Nath:



Nous n'arrivons pas à voir Constant mais nous savons qu'il est là car il jouait du facebook de la ligne de départ AVANT que je ne sois levé.  

On va se placer derrière, c'est bien plus agréable de doubler que l'inverse non?  Puis nous attendons que Coldplay lance les hostilités (enfin pas vraiment eux, car ils étaient pris, mais leur musique... Coldplay pour les plus anciens, c'est un groupe poprock très populaire)

10/9/8/7/6/5/4/3/2/1.... Alors? Quel chiffre vient compléter cette suite logique?     ZERO

   


.



Objectif :

- emmener ISA AU BOUT
- si possible en moins de 10h15 (temps de 2017)… voire moins de 10h

Alors je me dois d’être dans la gestion de l’effort ET du temps pour espérer remplir ces 2 objectifs.

Donc, on trottine jusqu’à Vignec, ça c’est fait, plus que 42 Km !  

Puis dès les 1ères pentes, on se met à marcher, on est plutôt pas trop mal même si nous sommes en fin de peloton.
Après quelques lacets, « Dave, Isa ! »
Les rageux nous rattrapent : Marina, Marion et Guillaume sont là.  

Ils font une partie de la grimpette avec nous avant de prendre doucement leurs distances devant.

L’ambiance est bonne, ça chante à tue-tête :

« On est inscrit au GRP ! » « Darladiladada »
« Et on s’est même pas entraîné ! » « Darladiladada »
« Alors on risque vraiment d’en chier ! » « Darladiladada »
«  Et c’est pour ça qu’on a signé ! » « Darladiladada »
(Désolé pour l’auteur de cette chanson si les paroles ne sont pas les bonnes, mais l’esprit y est)  


Cette ritournelle (une petite ritourne… qui va tourner dixit Ribery) dure quelques minutes et je ne vous donnerai pas tous les couplets.

Après une grosse heure de grimpe, nous voici au Plat d’Adet, QG des rageux où se trouve Julie et sa fille qui nous encouragent.

Maintenant, on sait que ce qui nous attend, ce sont les pistes de ski, alors c’est parti… le rythme est toujours assez correct. Après une 30aine de minutes, la piste redescend et je demande à Isa de courir car c’est sur ces portions qu’elle doit gagner du temps.
Un gros Km de descente puis ça remonte sec… voir très très sec sur les 400/500 derniers mètres !!!

C’est dans cette portion que je dois prendre mon mal en patience, lorsque je fais 50 mètres, j’ai l’impression qu’Isa prend 48 mètres de retard… Elle me dit ne pas s’arrêter mais je n’arrive pas à y croire, elle faisait tellement mieux lors de la préparation…  

J’essaye de la booster, faire en sorte qu’elle ne cogite pas, s’arrête pas, je lui rappelle qu’elle doit franchir la 1ère barrière horaire (BH) qui est la plus contraignante (3h45 pour 15Km et 1500+).
Go go go, nous voilà au col du Portet où on retrouve David le rageux (qui courra le 80Km le lendemain) : « Allez Dave, Allez Isa !!! »
Il nous annonce que les 3 autres sont 5/10’ devant et que pour le moment tout va bien.



A nouveau 1Km5 de descente pour rejoindre la BH et le 1er ravito.

Nous y sommes après 3h15 de course et donc avec 30’ d’avance : 932ème.
Et là, on prend une CLAQUE !!!!!!    
Le 1er revient au ravito et est donc prêt à redescendre vers l’arrivée...il a 15Km d’avance sur nous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (il finira en 4h31)

Nous voilà maintenant sur la partie sympa du parcours, une jolie boucle de 15Km autour du parc de Neouvielle.
Le sentier est devenu plus étroit, le paysage plus agréable. Il nous reste environ 300+ à faire avant de « faire ½ tour ».
C’est une partie sympa où on peut alterner marche et course car sur celle-ci alternent légères montées, plats, légères descentes etc.. Le hic, c’est qu’Isa n’arrive pas à faire passer un gros point de côté depuis plusieurs kilomètres.

Et au milieu de la montagne :





Trop forts ces rageux : quelle ambiance !!! Merci à vous.

Alors, on continue notre petit bonhomme de chemin, on se fait pas mal doubler par les coureurs du PTT( Pyrénées tour trail) partis 1h après nous (du plat d’Adet).

Lorsque la pente s’accentue, on se cale dans un petit train et on se laisse porter, c’est comme ça, après avoir rempli la poche à eau au refuge de Bastan que nous allons gravir ce col : dernière difficulté avant la 1ère grosse partie descendante.



En haut, Col de Bastanet, certains coureurs sont déjà à l’agonie, certains veulent arrêter, nous sommes au 21ème km. (mi-parcours)



Nous sommes partis depuis 5h15, il reste 22.7Km mais ils sont plus simples car seulement 500+.
Nous, on ne traîne pas trop, nous avons 4h45 pour atteindre nos 2 objectifs.
Descente pentue et technique, on double un peu, puis nous longeons un petit lac où nous marchons d’un pas décidé et nous faisons filmer par un drône de l’orga.

Petit coup de cul de 90+ pour passer la Hourquette de Caderolles puis c’est parti pour environ 5km et 700 D-.

C’est très technique et fait peur à pas mal de coureurs, Isa s’en sort plutôt bien et nous doublons pas mal de personnes plus « timides » que nous.
Nous sommes dans la sapinière, c’est hyper technique, beaucoup de pierres et de racines à éviter, encore une fois, une alternance course lente et marche rapide nous fait gagner quelques places.
Nous avons chaud, chaque cours d’eau traversé est l’occasion de se mouiller la nuque, les manchettes, voire de boire un coup car Isa est à sec et il faut économiser ma réserve.

Après 1 bonne heure de descente, il est temps de remonter au refuge de Merlans, 200+ sur 3km, la pente et légère et le rythme devrait être correct.
Notre problème n°1 est, comme  beaucoup, la chaleur. La preuve en est, nous retrouvons Guillaume à genou au bord d’un cours d’eau mais, de dos,  nous ne le reconnaissons pas : « Eh les roses !!! ».    
Il est dans le dur, il est usé et a TRES chaud, de plus, il n’a plus d’eau non plus.
Il repart donc avec nous et je fais porteur d’eau pour mes 2 p’tits boulets    
Mais Guillaume n’arrive pas à suivre le rythme et se voit obligé de décrocher après une 20aine de minutes ensemble.

A nouveau David qui nous attend 300 mètres avant le ravito .
Nous y voilà à 15h32, on n'est pas mal niveau timing… (vous vous souvenez du 1er qui est passé à 11h15 ???) Nous sommes 922ème.

Un peu de salé, un peu de sucré, je recharge la poche d’Isa et on repart lorsque Guillaume arrive.
Isa part devant, je vais le voir, il est accompagné de David.
« Ça va ? » "Non, j’pense que je vais arrêter là !"
« Non mais ça va pas !!??!!?? Tu veux que je reste avec toi ? »
« Non non file avec Isa… »
« OK mais tu vas au bout hein ? David te remonte au col du Portet et moi je t’attends en bas dans la rivière donc traîne pas que je ne t’attende pas pour rien    ) »

Et me voilà reparti, j’ai des jambes et je double Isa rapidement, je l’attendrai au col…. Col où…. Les rageux sont là, mais ils ne m’ont pas reconnu car tout seul, donc pas d’ambiance.
« OOOHHH… Y’a un enterrement ou quoi ??? J’veux du bruit !!! »
« Oh c’est Dave… Allez les 2FR !!!! »
Lol... Puis 4/5’ près « Allez Isa !!!! »

Marine et Marion sont  10’ devant.

Il est 16h05 et nous avons 2 petites heures pour boucler le parcours, il reste 12Km et 1250D-.

J’incite Isa à trottiner dans ce petit single à flanc de montagne, on est à peu près frais et donc on doit doubler du monde…



Isa ne tiendra pas toute la descente, il nous faut aménager quelques pauses marche rapide mais le rythme est bon, on double pas mal et nous ne nous faisons quasi pas doubler. Pendant que je discute avec un gars, Isa me double en courant alors pour la rattraper, je me fais plaisir et me lâche (athlétiquement parlant…), j’enquille dans cette jolie descente et double à gogo les coureurs bien entamés, j’entends même en doublant un « Ah ouais quand même !!! »    
Je double Isa et continue de me faire plaisir. Puis ça tourne à droite et descend droit dans la pente, ça pique les cuisses mais c’est bon, je double encore, puis on retrouve le chemin, et j’enquille toujours jusqu’à Soulan où je me mets à marcher. Je risque d’attendre Isa un certains temps…

Je fais environ 200m et me retourne : la voilà déjà : jolie descente mon cœur (mais ceux qui l’ont déjà invitée à l’apéro le savait déjà). Cool !!! On se mouille la tête dans le lavoir et on repart, il nous reste 5km et 500-. Il est environ 17h15.

Nous empruntons la route sur 300 mètres avant de rejoindre les fameux lacets de Vignec et encore une fois… les rageux !!!!
YYEESS IIIII ambiance tour de France !!! Merci

Allez, on tourne à droite et la pente s’accentue à nouveau, Isa a besoin de faire une pause nature (la petite pause)… mais pas le temps de chercher un arbre, et pas envie de se faire dessus, à bas la pudeur… elle s’arrête sur le bord du chemin… 3 coureur(se)s devront faire preuve de discrétion et regarder le ciel    

On repart, on alterne toujours mais cela devient dur de motiver Isa. Encore plus lorsque le chemin descend de façon plus raide et avec beaucoup de pierres… et de l’eau qui ruisselle.
Ne voulant pas être sur les freins et me fumer les cuisses, je trottine et l’attends après ce passage technique.
Petite portion bitume et rebelote.

Puis je reconnais un t-shirt derrière la haie du chemin, c’est Quentin (fils d’Isa) qui nous attend juste avant l’église de Vignec. « Ca va ? T’es pas avec maman ? » « Elle arrive ! »
Et en effet, la voilà « Allez maman !!! »
Il reste 2Km.
J’aimerais courir mais pas Isa, pour les 10h, ça devrait le faire, donc je n’insiste pas.
Nous traversons Vignec puis voyons notre appart (qui est à…. Combien de la ligne d’arrivée ??? On va voir ceux qui lisent vraiment…) et Enzo et Loan qui nous attendent    (Fils Isa et fils de moi)

Dernier Kilo, Isa ne veut toujours pas courir mais nous sommes accompagnés des gars et donc j’insiste un peu :
« Tu n’as jamais réussi à courir ce dernier kilo alors aujourd’hui, tu vas le faire… »

Nous voilà au petit trot… 800m… 600m… 400m…

YYEESSIIIII

Les rageux….

300 m…

YYEESS IIII Seb 2FR et sa fidèle gopro…



Nous voilà sur le pont et en vue de la ligne.

200m…

YYEESSiIIIIII Chris, Nath, Constant (qui a mis 6h04 et termine 52è… p’tit con    )et Lynda…
100m…

Et La ligne d’arrivée !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!





La nana d’un jeune couple, qui a descendu les 3-4 derniers km avec nous, tombe dans les bras de son homme en pleurs « On l’a fait !!! »

Nous, grands habitués que nous sommes, nous nous serrons également dans les bras, sans doute moins émus qu’eux mais tout aussi fiers.



Ravito express, on voit Marion et Marina qui ont terminé 9’ plus tôt (bravo les filles).

Bon c’est pas le tout mais je dois déjà penser à demain.
Direction la rivière dans laquelle je me pose de façon à avoir de l’eau jusqu’à mi-cuisse… les 2/3 premières minutes sont juste HOR-RI-BLES puis, engourdi par le froid, ça passe, j’y reste 15’ le temps que Constant aille nous chercher une bière    merci cousin.

Et puis on fait notre photo finisher :




C’est en la dégustant que nous voyons arriver Guillaume après 10h37 d’efforts. Bravo !!!

En rentrant à l’appart. : douche/puis 10’ jambes en l’air sur le lit, puis massage, puis bière, puis pâtes, puis… dodo !!!  


Bon bah voilà,

Lendemain matin, 4h03 : réveil !!!

Tout de suite, je me mets à l’écoute de mon corps : cuisses : OK, mollets : OK, fesses : OK…  

Et pourtant, un endroit me fait vraiment mal… non non messieurs dames, pas de jeux étranges pendant la nuit avec Isa… j’ai mal aux épaules !!!! Foutus coups de soleil !!! Donc le 1er truc que je fais c’est de me mettre de l’Aloé vera pour calmer un peu.

P’tit déj’, habillage et go to the rendez-vous à 4h45 avec Seb.
Nous (moi et Isa) retrouvons Seb sur le pont de Viel Aure, puis nous allons rejoindre son pote Laurent sur l’aire de départ, où David nous retrouve à son tour également.
Coldplay (toujours version sono) lance le départ à 5h…

On se tape dans les mains, et c’est parti Simone !

2Km de mise en jambe… c’est quais les seuls qu’on va courir ça… hein Seb ?    

A peine la pente entamée que je retire déjà les manchettes : déjà chaud !

Et nous revoilà sur le parcours d’hier : église de Vignec, Plat D’Adet, pistes de ski, Portet, Merlans.

Ça chante moins qu’hier, il fait nuit et les visages sont… plus inquiets !
David grimpe avec nous dans un 1er temps et nous discutons avant qu’il ne prenne le large petit à petit.
Au QG des rageux, c’est Marina, Marion,Julie et Isa (qui s’est fait payer un café ) qui sont là pour nous encourager. (les autres sont partis au départ du tour de la Gela, départ à 7h).

1er coup de fil de XR qui part lui pour le Tour de Belle île en 2 étapes.

Sur la piste de ski, on commence par une petite pensée pour nos potes du tour de la Gela (43Km et 3000+). Puis le jour se lève derrière nous, j’en profite pour repérer ceux qui seront sans doute nos potes de galère pour un bout de temps : barbu 1, barbu nike roses, p’tit cul  1, p’tit cul 2, p’tit cul 3 … (oh ça va j’déconne !!!), corsaire moche, tatouage bras droit etc…

J’arrive au col le 1er et attend Seb et Laurent, j’en profite pour dire à barbu nike rose : « T’inquiètes, c’était la pente la plus dure ! » ça a l’air de le rassurer car il semble avoir souffert.  
Seb arrive 3-4’ après… on commence à attendre Laurent, 1/2/3/4’… le voyant arriver, on lui dit qu’on file au ravito, on s’y retrouve.
1km5 de descente (ah non, on court là aussi Seb) et nous y voilà :

15,8 Km 1500D+ 3h01 de course et 961ème.

Une petite soupe, miam miam, un coca, un TUC, 1 fromage… bref, un peu de tout mais surtout du salé vue la chaleur annoncée.
Merci Seb pour cette belle photo



   

3/4’ après arrive Laurent, Seb lui dit d’être efficace afin de regagner du temps sur la BH : « Non non allez-y les gars, on se retrouve là-haut ! »
Alors, on repart, toujours même parcours qu’hier, on termine un peu de grimpette puis c’est le petit single sympa où on alterne marche et course.
Tout le monde semble en forme et le soleil nous offre de magnifiques paysages.



Refuge de Bastan, puis col du Bastanet, que c’est beau !!! ça yest, on voit le Pic du midi qui marque la mi-parcours. On se retourne et voit la file de coureurs derrière nous… sans doute jusqu’à 20’ derrière… et pas de Laurent !!! On scrute 2/3' mais non… On peut pas prendre le risque de l’attendre trop longtemps…
« Vous aviez convenu de quelque chose ensemble ? Course commune ou chacun la sienne si écarts de niveau ? »
Seb me dit que rien n’est convenu, alors on doit y aller sous peine de voir la BH à la Mongie se rapprocher dangereusement.

RE-descente technique (cf hier), on double un peu, puis la bifurcation avec hier s’effectue, nous filons tout droit plutôt que de reprendre le ptit coup de cul…



On trottine doucement quand c’est possible, on marche aussi pas mal, car le terrain est souvent bien accidenté : pierriers, pentes sèches etc…
Cabane de gréziolles, on voit les 1ers coureurs avec des problèmes de digestion, ça gerbe ici et là… Seb va vite remplir son camel. EN repartant, on assiste à une superbe chute au ralenti, vous savez, celle qui dure 5’, tombera, tombera pas ? Tombera. Pas de bobo mais un bâton cassé
Au Lac de Gréziolles, on en prend plein les yeux mais là encore, très difficile de courir, je montre à Seb où va s’effectuer la prochaine montée vers les hauteurs de la Mongie.

Et puis nous y voilà, 330m D+ en 1.3Km !!!!!!!!!!!!! Oui ça grimpe dur !!!!!!!!!!  
Go, chacun son rythme, on se retrouvera en haut.
C’est parti, petits pas, petits pas, petits pas (Bob razowski : Monstre & Co), ça monte doucement mais surement, doucement mais difficilement aussi.

C’est tellement court mais tellement long, il est temps de faire le point, de s’autodialoguer (oui c’est possible !!) : « 7h15 de course, même pas 30 bornes !!! PPff… Et si j’arrêtais ? Pourquoi ? C’est lloonngg et j’ai très chaud !!!  T’as mal aux jambes ? Non. T’as mal au bide ? Non. T’as mieux à faire ? Non. Bon bah alors… » Bref, aucune raison de bâcher, et puis il y a Seb, si moi j’ai déjà fini ce type de course, pas lui ! Et donc, je me fais une raison, ce sera long mais ce sera avec Seb et jusqu’au bout ! Qui plus est, les enfants et Isa sont à la Mongie donc faut leur montrer que j’suis un dur non ?  

J’essaye de me changer les idées, je vois si je retrouve p’tit cul 1, ou corsaire moche etc… Je suis derrière un « Yann » qui doit chausser du 57, j’me dis que ses boîtes à chaussures doivent aussi lui servir de cartons de déménagement… je me chante des chansons de merde : « Résiste » de F. Gall, « Un pied devant l’autre », JP Mader. Bah oui, tout est bon pour passer un peu le temps.

Col Serpolet, enfin !!! Je m’allonge par terre… et barbu nike roses aussi… « Euh…  désolé pour tout à l’heure, c’était p’t’être pas la pire !!! Mais il y a 2 ans, on n’était pas passé par là. » « Donc maintenant, il n’y pas plus dur ? » « Non, non c’est bon ! » et je lui montre notre futur itinéraire… sauf que, et je m’en rendrai compte dans 40’ : là aussi, ça a changé !!! Désolé barbu Nike roses pour toutes ces infos merdiques !!! J’espère que t’es allé au bout quand même.    
Bref, Seb arrive 5 grosses minutes après. Il se pose un peu aussi.



On voit la Mongie en contrebas, ça descend très dur !!! Il y a des bénévoles tous les 300 mètres « Attention, ça glisse ! » « Attention, rocher !! » « Attention… »
Ceux qui me précèdent sont sur les freins et moi je commence à ronger le mien, ça me saoule de voir des gens si… craintifs et donc à la 1ère occasion, je double et finis fort cette descente : merde j’ai semé Seb      







Quentin, Enzo, Loan et Isa sont là… mais aussi Constant et Guillaume le rageux : Merci à tous.

Il fait chaud… vite les jets d’eau : je mouille manchettes, buff, tête…
Je voudrais de l’eau pétillante mais il n’y en a plus      alors coca et soupe, saucisson, banane etc…
Seb arrive à son tour.
On a une petite heure d’avance sur la BH, on arrive pas à grappiller autant que prévu.

Il faut déjà repartir, on voit avec Isa où on se retrouve : « Col du Sencours ? trop juste niveau timing… » en fait, ce serait passé    Donc elle file à Tournaboup… je lui annonce vers 16h30/17h… erreur !!!

9Km et 1250+: Voilà ce qui nous attend.

Comme dit plus haut, nous ne repartons pas comme les autres années, mais droit dans la pente… ppfff direction le Col de Sencours. En effet, le début est à nouveau très pentu mais nous voilà assez vite sur des pistes de ski sans doute vertes l’hiver… ça monte à nouveau doucement. Cette partie n’est pas hyper jolie même si quelques rapaces nous font lever la tête, de même que le téléphérique qui mont au pic !!!
Puis la pente s’accentue à nouveau, on croit voir le bout de la côte, mais non, à chaque fois, il en reste derrière… le Pic du Midi a disparu… Coume de Sencours, je me pose près de bénévoles qui ont apporté une sono    Je m’allonge et attend Seb 10’, les coureurs me demandent si ça va… « Oh bah oui, on est plutôt bien ici ! »
Lorsque Seb arrive, on observe ce petit km de traversée périlleuse qui nous attend avant de basculer sur le col et de gravir celui qui est ré-apparu et nous nargue au fond:



C’est parti ! EN effet, faut faire gaffe mais c’est sympa, un peu ombragé et on sent qu’on tient le bon bout.
Courade Verde : nous sommes en contre-haut du ravito qui se trouve à 800m., bon bah comme d’hab’, j’abandonne Seb et file !!

Col de Sencours : 36.1 Km 9h40 de course  899ème

2h pour 5Km !!!     Mais 70 places de regagnées. On doit pas être si mal que ça… même si je pense que beaucoup ont abandonné à la Mongie.

Eau gazeuse ? YYEES, j’ai la chance de tomber sur la dernière bouteille…. Ouf…
Coca…
Seb arrive et va pisser (ça fait 4/5h qu’il a envie    )
La bouffe est à l’intérieur, je rentre et… PUREE… quoi purée ? Bah purée… hein ? OUI, il y a de la PUREE, vous savez, de la bonne fécule de pomme de terre gonflée avec de l’eau et du lait, certains diront de la purée de merde… et bah non !!! Après quasi 10h de course, cette purée est juste EXCELLENTE !!! C’est la 1ère fois que j’en ai sur un ravito et quel bonheur… c’est du « solide-liquide » et ça passe tout seul… excellente idée.
Je prendrais aussi du saucisson et des oranges en dessert  
Seb prend sa purée aussi (non ce n’est pas le dernier film sur canal+…) et on se doit d’entamer l’ascension du pic.
Je revois XR ici il y a 2 ans, à « l’agonie », il avait mis 1 grosse heure donc j’annonce ça à Seb, là-haut, on aura fait la moitié.

Nous croisons beaucoup de coureurs qui redescendent en courant… ce sera bientôt à nous de nous dégourdir les jambes…
Je veux arriver en haut alors je double, je double, et double encore… une 40aine de concurrents pour arriver au Pic en 55’ environ. Guillaume, Sandy et leur fille nous attendent « Allez Dave !! » ça fait du bien !



Arrivé là-haut,  je vais pointer puis attend Seb… 20’… il est dans le dur, il a mal au dos et au genou, a perdu 23 places depuis Sencours.
C’est pas grave, on a fait la moitié la plus difficile : très difficile d’ailleurs : 39.6Km et 3650+.

Maintenant qu’on est là, autant faire quelques photos.



Voire jouer les touristes sur la nouvelle plateforme, hein Seb? :




Guillaume et Sandy nous donnent des nouvelles des « Gela » :
« Chris prend la navette, Lynda est encore dans la course, c’est dur pour les 2 rageux mâles mais ça avance, quant à Gaëlle, elle s’est fait bouler par la BH » :-/

11h15 de course pour cette 1ère moitié. Il n’y a plus qu’à rentrer… et logiquement, ce retour devrait se faire plus vite, il reste certes 43 Km mais surtout (seulement) 1400+
Problème, cette foutue BH qu’on n'arrive pas à distancer : nous n’avons que 50’ d’avance.

Isa m’appelle, « David vient de passer, il  a mis 1h à descendre » « Ok nous on repart du Pic »
11Km, 1h… rapide calcul…. Ça fait du 11Km/h !!! (Sans trucage ni calculatrice messieurs dames): perso, ce serait carrément jouable mais Seb ?  Je lui annonce le temps de David et lui dis que ce serait bien de faire moins d’1h30.

Go go go : le début est difficilement courable mais une marche rapide nous permet de doubler pas mal de monde. Arrivés sur le « replat », je m’arrête près d’un coureur assis au sol la tête dans les genoux.
« Ça va ? » « Non »
« Tu montes ou tu  descends ? » « Suis censé monter mais c’est mort, j’aurai pas le temps avant la BH, j’abandonne ! » « Suis désolé pour toi   »
On continue donc notre descente avec Seb, « On court ? » « Euh… j’ai pas trop de jambes là… »  
Bon, là je me dois de le forcer un peu… « Allez, on court jusqu’au prochain lacet » C’est parti…
On repense à Laurent : où en est-il ? A-t-il passé la Mongie ?
Puis on se met à marcher, en tout cas moi car Seb doit trottiner pour me rattraper « Mais comment tu fais, ça fait 5’ que je cours, que tu marches et j’te rattrape pas ?!? » « Et encore, on est en train de papoter. » Lui rétorque un petit bonhomme avec lequel je discute depuis 5’. Mais comme celui-ci est interpellé par 2 jeunes femmes.. ??!!?? la chance… nous on continue : marche/course/marche et nous revoilà au Sencours (nous n’avons pas croisé Laurent… c’est mauvais signe)  

43.1Km, il nous en reste 7 très sympas à courir d’après Constant, on est sur le GR 10.
C’est reparti, après quelques hectomètres de piste, on part à droite dans les pâturages, au bord du lac, je vois Serge et Bernard accompagnés de leur famille (hein ??? les habitués du Pic comprendront l’allusion, pour vous aider, logiquement Bernard et Serge sont sur la montée du Pic, pas ici), ainsi que plusieurs vaches.

En effet, le sentier est hyper sympa, étroit mais pas trop, pentu mais pas trop, technique mais pas trop : j’aimerais courir mais c’est dur pour Seb, je vois que parfois il se force alors « Seb, si on doit choisir entre cette descente et la dernière, je préfère te voir courir dans la dernière. Tu sens que ça pourrait te cramer de courir là ? » « Oui » « Alors on marche… pour finir en courant la dernière descente du parcours. »
Donc c’est une marche rapide, parfois je me retourne pour voir Seb qui trottine pour suivre mon rythme de marche, c’est aussi le cas du gars qui me précède, il ne fait que courir et je le suis à la trace en marchant.    
Le seul hic de ce sentier : la poussière… ppfff, on en bouffe, elle s’insinue partout : narines, bouche, yeux… il faudrait se moucher toutes les 2’.
Ça fait plusieurs heures que Tournaboup est visible mais on y arrive petit à petit… il fait toujours aussi chaud, chaque cours d’eau est l’occasion de se mouiller à nouveau.

Nous sommes toujours dans notre petit train, chacun regarde les pieds de celui qui le précède… pas moi et heureusement :
• Celui qui me précède se trompe de sentier, je le rappelle à l’ordre… il me répond qu’il n’a fait que suivre un autre coureur se trouvant 100 mètres devant. Alors plutôt que de lui courir après, je cours… en contrebas (sur le bon sentier), je pars pleine balle, quel plaisir !!!! Me voilà alors 300/400 mètres plus loin et une 50aine de mètres sous le coureur égaré que je siffle… ouf! Un signe de la main, pour me faire comprendre qu’il a compris son erreur, Il n’ira pas se perdre sur les abords du Tourmalet.
• Une superbe image, dommage, pas le temps de sortir de quoi photographier : sur ma gauche un aigle me double (oui bah ça va hein…) en descendant la vallée, puis un 2ème, puis un 3ème… alors je me retourne et là… 18 aigles en vol plané juste à côté de nous : SUPERBE ! Juste le temps d’appeler Seb pour que lui aussi profite du spectacle.    

On y est presque, on distingue les voitures à Tournaboup, dont une de la gendarmerie qui fait la circulation dans un virage, et à côté de celle-ci Enzo et Loan… yyeess « Ça va les gars ? », puis Constant, puis Isa et Quentin à l’entrée du ravito auquel nous arrivons tous ensemble.

Tournaboup : 50.2Km  13h de course et 893ème

Je suis à Tournaboup, il reste 30 km mais je sais que si on part d’ici : on arrive au bout ! Je revois les images d’Antoine l’an passé, sa douleur, sa peine, ses larmes aux yeux, et je sais qu’il est IMPOSSIBLE que j’arrête là (merci Antoine pour cet exemple de combativité l’an dernier).
Encore une fois, l’idée est de ne pas trop traîner même si les BH se sont éloignées, nous avons 1h15 d’avance en entrant à Tournaboup, 1h30 en en sortant.
Les visages des coureurs sont fatigués, beaucoup de font masser, se font soigner les pieds, perso tout va bien, je n’ai mal nulle part (sauf un peu aux pieds).
Isa va me remplir ma poche à eau pendant que je mange du jambon cru… (et que je vole (chhuutt) 2 tranches de fromage pour Enzo et Loan qui ont faim) et eau pétillante…  

Et là, musique triste…   :
Isa m’apprend qu’on est 2 à avoir doublé 43 et80 !!! WHat about ?!!?? Si j’le trouve, j’lui pète les jambes  

Et là, re-musique triste    :
Chris a abandonné sur la Gela, problème de dos.    

Seb nous avoue qu’il a l’impression d’être passé dans une moissonneuse batteuse.

Allez go, on doit redécoller,




non sans saluer et remercier Constant qui nous accompagne sur les 1ers hectomètres de cette llonngguuee grimpette : 6.4KM et 700+



Ce n’est pas très intense mais ce sera long, j’ai prévenu Seb et donc on prend notre mal en patience.
Le paysage est superbe, on longe la rivière tout le long, nous n’avons pas trop chaud grâce à elle et au soleil qui commence à passer derrière la montagne.
Comme je marche plus vite que lui, je m’assois régulièrement pour attendre Seb quelques minutes par ci par là.



On croise encore quelques randonneurs, je discute avec quelques coureurs pour évoquer la fin du parcours et après 2h15, nous voilà à la cabane d’Aygues Cluses où nous retrouvons les coureurs du 120 et 220 qui ont l’air… fatigués !!!
Seb arrive 5’ après.

Soupe puis nous repartons de là en sachant qu’il ne nous reste que peu à grimper. Nous avons maintenant 1h45 d’avance sur la BH.
Ça devient long mais un échange SMS avec ma cousine me fait passer le temps : merci Amélie.

Le soleil se couche, il commence à faire frais, mais mes manchettes étant encore bien humides des rivières, je mets ma veste. Que je retirerai 10’ plus tard car trop chaud…
Il est autour de 20h45 le soleil se couche, je me retourne et je comprends pourquoi on fait ça :

Derrière nous:




Devant nous:



Allez, encore 150+ un peu difficile et nous serons à La Hourquette Nère.

YYYEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSSSS

Là encore, je m’assois pour attendre mon comparse et discute avec une nana qui n’est pas bien du tout, je lui explique la fin du parcours et cela semble la rassurer, quelqu’un lui file une compote et la voilà repartie.

Il est 21h30 quand Seb arrive : 16h30 de course, il reste 22Km.
« Allez Seb, si on est bons, on peut être dans 2h à Merlans et 2h après à l’arrivée ! »

Descente dans les pierres, on rattrape assez vite la fille et son ange gardien à la compote et on les suit un peu avant de les doubler, malheureusement ma frontale ne me permets pas de courir, alors je marche vite, et Seb suit le rythme, c’est cool.  
Nous revoilà sur les traces de la veille, j’annonce à Seb qu’il reste 18km (dixit le bénévole hier), en fait il en reste 20 (dixit le roadbook).
Nous redescendons la sapinière, si hier, courir était jouable, à la lueur de la frontale, c’est très audacieux et les km ne défilent pas du tout, je donne l’info des 18Km à plein de coureurs et leur annonce qu’on va donc pas tarder à remonter mais non… encore des infos de merdre distribuées… désolé les coureur(se)s !!!    

J’ai à nouveau XR au tél qui nous encourage, Seb a suffisamment la pêche pour un « YYEESSIIIIII ».

Enfin cette foutue remontée (remontada en espagnol… j’dis ça j’dis rien…), oui enfin une montée, bizarre non ? « Enfin » car :
- Elle se fait bien, pas trop pentue
- C’est la DERNIERE
C’est donc une grosse 1/2h de pente douce qui nous attend : 3Km et 200+.
Le sentier est sympa, je me revois ici hier avec Isa et Guillaume et ça me booste car ça sent la fin.

Me voilà à l’approche du Merlans, là ça caille grave : je remets ma veste et j’ai froid malgré tout car c’est venteux.
Enfin le refuge de Merlans.


Seb arrive seulement 3’ après moi, juste le temps de changer mes piles de frontale. Bon ok on a mis 2h30 et non 2h.
Là encore, la soupe est la bienvenue avant d’affronter à nouveau le froid.
On est efficace car nous voilà repartis 6/7’ plus tard…
Encore 1.6Km et 177 de D+ avant les 11Km de descente vers l’arrivée.

Comme on a froid, on essaye de se réchauffer, pour se faire, je décide d’accélérer le pas  et à nouveau, je double à gogo… 21’ pour monter au col.
Je me pose au sol et regarde le ciel : SPLENDIDE spectacle à nouveau.
Là j’ai mis une bonne dose à l’ami Seb que j’attends 15’.

Isa est sur le parking et nous encourage.

Il reste donc 11Km de descente, ceux pour lesquels on s’est économisé pour courir… Il y a 2 ans, nous mettions 45’, l’an passé avec la patte folle d’Antoine 2h45… Et oui, ça peut être très long cette descente.
Il est environ 0h50…

On part au petit trot, cool, Seb a l’air de suivre… on double, on double, on double. Puis on marche, mais le rythme est bon.
« C’est quoi le truc rouge sur la montagne en face Seb ? C’est joli ! »
« Ça doit être une église éclairée… »
Puis on continue quelques minutes, je regarde à nouveau la montagne en face et… un croissant de lune tout rouge a fait son apparition : c’était pas une église  

C'est aussi là qu'en passant près d'une vache (cf photo Isa hier) , habituellement très calme, je ferais un joli "sursautage", en effet, lorsque je passe près d'elle, elle "ggrrrpppffff" et secoue la tête... saloperie, ça m'a fait flipper    

Alors la pente s’accentue à droite, je pars à mon rythme et quitte Seb. Je rejoins 2 gars du 220 avec qui on discute 10’ du sommeil, du parcours, de nos régions respectives etc…
J’arrive à Soulan où on retrouve quelques spectateurs, j’attends Seb sur le bord de la route.
500 mètres de bitume, où Seb ne peut courir que… 86 mètres…  et Isa est là, j’échange ma frontale avec la sienne plus performante.
Les lacets de Vignec s’offrent à nous, il doit nous rester une grosse 1/2h (5Km et 500-).

J’arrive à motiver Seb sur quelques portions de course mais elles sont trop rares.
Malgré nos 2h20 de descente (qui sont finalement passées assez vite), on ne s’est quasiment pas fait doubler une fois alors que nous, on en a passé pas mal (peut-être beaucoup de 120 et 220).

Voilà enfin l’église et à nouveau le bitume, il reste 2Km, Seb ne veut pas courir, il a mal au dos, au genou, aux pieds, a des ampoules etc…
Virage à gauche près de l’appart. : il reste ???? OUI : 1km.

Il ne veut toujours pas courir malgré le fait qu’Isa et Lynda soient là à nous attendre.      

On félicite Lynda pour ses 43Km et 3000+ en 11h27.
On marche le long de la Neste….

800m.
600m.
400m.
200m. ça y est, Seb accepte de courir    et enfin LA LIGNE !!!





Tapage de mains, félicitations réciproques, interview micro pour Seb.

David termine en 16h43.
Laurent a jeté l’éponge à La mongie  

Puis le ravito où là encore une belle surprise : des crêpes au jambon !!!!!!!!!!!!!! j’en dévore 2 et en apporte une à Isa.
« Où est la bière les filles ? » « Euhh…  on a pas de monnaie »
Heureusement, Seb a sa carte bleue... normal!!! … ouf, on va pouvoir trinquer et faire notre ultime photo avant d’aller vers un repos bien mérité : il est 3h30 passé maintenant.



Bon bah voilà, une de plus, que dis-je ? 2 de plus… Alors ? Un bilan :

Encore une fois, des paysages magnifiques, encore une fois, de la douleur (surtout psychologique) mais quel plaisir de passer la ligne. Cette année, pas de souffrance physique, tout s’est déroulé nickel car en dessous de mon rythme, la contrepartie est psychologique, l’impression de subir la course à cause de ce rythme imposé par Isa ou Seb… mais peu importe, je n’en veux absolument ni à l’un ni à l’autre, je le savais dès le moment où j’ai fait mon inscription car ce faisant je me lançais dans un défi : celui de vous emmener au bout… alors je suis pleinement satisfait de moi, mais aussi de vous : trop forts !!!

Et faut déjà se projeter… d’autres en 2020 ??? Je rallonge à nouveau ??? Pour le moment, je n’en sais rien. J’ai beaucoup aimé le relai du Morbihan alors à voir si l’occasion se présente de faire la même chose en montagne… Ou alors le 43 pleine balle suivi de l’assistance de Constant pour un 12h sur 80Km    

Bon bah pour les fidèles habitués de mes CR, vous savez par quoi on termine : les remerciements (comme chaque fois : en espérant oublier personne) :

- A l’ensemble de l’organisation du GRP : de mieux en mieux rôdés chaque année.
- Aux 700 bénévoles : sincèrement, vous êtes au top !!! sourires, discussions, p’tits soins, soupes, purée, remplissage camel, encouragements sur le parcours, musique etc… MERCI.

- Merci à tous ceux avec qui j’ai pu échanger sur le parcours, et à ceux qui ont jalonné mon aventure sans le savoir : ptit cul 1, barbu nike rose, yann aux grands pieds, ptit cul 2, tatouage bras droit etc…


- Ensuite, un merci un peu spécial : Merci à Rémy Jegard (que je sais même pas qui c’est…) qui a posté ce texte sur le boobook GRP : c’est tellement vrai ! On en a parlé une fois ou 2 avec Seb sur le parcours et ça motive : (les parenthèses, c’est moi… )

Good Trail et Good GRP !!!
Bien sûr à un moment, tu auras envie d'abandonner (presque…)
Bien sûr à un moment, tu auras envie de pleurer (pas cette année…)
Bien sûr à un moment, tu vas trébucher (environ 200 fois), tu vas glisser (oui..) , tu vas tomber même peut-être (pas cette année…)
Bien sûr à un moment, tu vas te demander ce que tu fais là (Comme d’hab’)
Bien sûr à un moment, tu vas envoyer tout balader et tu vas jurer comme jamais (même pas..)
Bien sûr à un moment tu auras trop froid (oui au retour au Merlans) et à un autre trop chaud (oui.. tout le reste…)
Bien sûr à un moment, tu vas rêver de boisson fraîche et d'un lit douillet...(oh putain que oui…)
Mais finalement au bout du compte, au bout du sentier et de ton GRP, tu ne garderas en toi que le meilleur. Et dès que tu auras franchi la ligne et retrouvé les tiens, alors tu sauras que c'est ce que tu étais venu chercher et sûrement tu ne seras plus tout à fait le même. Ni plus fort, ni plus faible mais juste un peu différent...
Alors éclate toi, éclatez vous bien sur cette nouvelle édition du GRP qui commence demain et emplissez votre esprit et votre corps de plein de souvenirs impérissables !!!

- Merci à Romu, oui chaque année tu y auras droit, mais quelle connerie j’ai fait de te suivre en 2007 sur la CCC…

- Merci aux suiveurs boobook : attention y a du monde : Mimi, Doudou, Amélie, Constant, Luksky, Iorritz, Ludo D. , Florian G., Marjo, Fred L., Cédric B., Matt, Nico D. , Djé, Pablo, Marie Laure R., Olivier F., Laurence G., Vincent B., Stéphanie B., Dominique F., Cheche, Guy P., Nani, Sandy C. , Marina B., Yannick, Romu, Thomas F., Anne P.,  Lydie G., Gaëlle L., Méline F., Franck F. , Marie Hélène P., Jérôme M., Arnaud F. , Marie GD.,  Nico P., Théo F., XR, Thierry D., Aurore D., Guillaume L., Séverine T., David B., Mag M., Delphine F., Willy B., Naldo, Eric L., Marie Emilie B., Sandrine H., Guillaume V., Vanessa C., Seb M, Lynda M., Nizar B.,  Roumy, Mélanie C., Chris D. , Antoine G.


- Merci aux encourageurs 2FR via wattsapp : Dim, Ben, Franck, Chris, Mag, Ludo, Marie, XT

- Merci à ceux celles qui ont pris le temps de nous envoyer un (des) sms et/ou qui nous ont appelés : XR, Mag, Seb, Amélie, Laurence


- Merci à ceux et celles qui étaient présents et nous ont encouragés sur les différents postes :

Les 2FR : Chris, Nath, Seb et Lynda, Isa, merci pour vos sourires et vos encouragements.

Les rageux : idem : quelle ambiance au milieu de cette montagne, on s’en souviendra avec Isa : merci à Gaëlle, Marina, Marion, Julie, Sandy, David, Guillaume, Seb, Yann et Damien ainsi qu’à vos enfants.

Les enfants : merci à Quentin, Enzo et Loan pour leur patience lors de cette 2ème journée : désolé pour la piscine.

- Merci à mes compagnons d’aventures :

David, on s’est pas vu longtemps mais ça suffit pour se découvrir encore un peu plus, merci à toi pour ces quelques mots échangés, c’est à chaque fois un plaisir.

Laurent, merci à toi pour ta bonne humeur qui nous a quittés trop tôt.  J’espère que tu auras ta revanche.

Seb, et bah voilà, pour un baptême du feu, tu as été servi. Superbe course, tu n’as jamais râlé, jamais rien lâché et c’est top !!! D’avance merci pour le futur film apéro ;-) et BRAVO !!!

Isa, record battu !!!! YYEESS IIII les entrainements payent mais pas que… tu es capable de faire encore mieux, prends en conscience !!! EN tout cas tu n’as rien lâché, on a réussi à faire la descente que l’on voulait et la stratégie a payé : FELICITATIONS !

- Merci à ceux que j’aime :    Merci d’être là :

Mes parents, omniprésents lors de tous ces défis bizarres… même si ma mère se demande si c’est bien raisonnable…

Isa : merci d’être entrée dans ma vie, merci d’adhérer à mes délires et même d’y participer, faut quand même pas être nets. Mais qui se ressemble s’assemble non ? Evidemment, merci pour la top assistance (comme d’hab’) sur le 80km.  

Merci à Ethan et Loan : mes 2 moteurs… je suis sûr que sans vous, j’aurais pas fait la moitié des courses que j’ai faites.

Et voilà... 123Km de plus au compteur, 7500 de D+ dans les cuissots et 8133 mots couchés sur ce forum, mais surtout pleins de superbes images gravées dans ma mémoire.

A bientôt pour de nouvelles aventures.