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Tour des Cirques 2018

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Tour des Cirques 2018 Empty Tour des Cirques 2018

Message  L'alchimiste Sam 1 Sep - 17:54

Un an…
Un an sans CR.
Un an que nous avons passé la ligne d’arrivée du Pyrénées Tour Trail.
Un an qu’Antoine nous a dit : « C’était trop bien, l’an prochain on fait le 120 ! »
Un an qu’on attend ce moment.

Nous y voilà donc, 14 2FR inscrits sur les différentes courses, malheureusement Fred ne sera finalement pas de la partie mais Oliv’ des Raid-Ox s’est greffé à la troupe.


Je ne vais pas faire 14 CR, je ne ferai que celui de la triplette du 120 dont je faisais partie. Sachez toutefois que les 10 inscrits sur le 43 iront tous au bout entre 7h33 et 11h17 (non sans mal pour Isa avec 2 barrières horaires franchies de peu suite à des malaises et une chute ayant entraîné une entorse et un genou bien abîmé). Plaisir, paysages, efforts ont été les mots retenus par ces heureux finishers… en sera-t-il de même pour Seb, Antoine et Dave sur le 120 ?

Tour des Cirques 2018 Whatsa10

Habituellement, je prends le départ de mes courses serein et confiant mais je dois bien avouer qu’après mon 43 de la Frison Roche terminé à l’agonie, je n’ai jamais pris le départ d’une course avec autant d’anxiété et de scepticisme quant à ma capacité à terminer… En effet, Frison Roche+ pb digestifs lors de ce dernier 120 (et Passerelles de Monteynard) + douleur récurrente dans la fesse depuis plus d’un mois et demi : y’a mieux pour partir serein !!!

Vendredi : Piau Engaly : 8h45

Nous voilà accompagnés des filles sur le parking de Piau, direction le sas de départ afin de se faire pointer, puis on en ressort pour une petite photo (pas 2FR… Oui je sais, les afficionados seront déçu(e)s).

Tour des Cirques 2018 Whatsa11


Vendredi : PIAU ENGALY : 9h00


GO GO GO… Nous sommes 580 coureurs à nous élancer dont Seb au taquet, Antoine et son épine calcanéenne, moi et mes gros doutes.  
ColdpLay nous donne le départ comme chaque année et comme chaque année, on démarre par le moins intéressant de la course… de la piste de ski pendant 8Km.
On commence par descendre 100 m avant d’en remonter 750 que l’on décide de monter gentiment… Musculairement : pas de problème, au niveau de souffle : pas de problème, au niveau de la fesse : je la sens mais pas de douleur… Bref, on est pas trop mal.
J’arrive là-haut en 1h07, 2’ avant les gars : ET d’UNE… cheers

Tour des Cirques 2018 20180811

Et voilà donc un petit 750 m de D- à prendre droit dans la pente sur des pierres qui se dérobent tout le temps, en tout cas jusqu’à l’herbe où ça continue droit dans la pente… ça chauffe un peu le cuissot mais bon… ce n’est qu’une mise en bouche. Le hic, une douleur m’apparaît dans l’aine… à suivre.

RETOUR PIAU : 10h34 : 8.7 Km : 389ème


Nous revoilà à Piau en 1h37 où nous attendent les filles + Marie/Ludo/Nath/Chris et Oliv’ : COOL  Very Happy

Tour des Cirques 2018 Whatsa12

On n’a pas trop le temps de discuter alors après 3- 4’ de stop, nous revoilà partis non sans un bisou et un « Bonne course à vous, à demain ! ». Que ça fait bizarre de dire ça !!!

On connaît le secteur avec Seb, on sait que ça monte tout doux dans un 1er temps avant que la pente ne s’accentue pour passer le Port de Campbiel à 2596 mètres, point culminant du parcours.

Aux premières difficultés liées à la pente apparaissent les premières défaillances chez les coureurs… nous n’en sommes qu’à 12Km parcourus !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! En effet, déjà, certains s’asseyent sur des rochers, d’autres se posent sur leurs bâtons en regardant le sommet encore trop loin, certains prononcent déjà « C’est trop dur, je n’y arriverai pas ! » Et bah… c’est pas gagné ! Sont-ils allés au bout ? Peu probable, mais heureusement, nous ne sommes pas du tout dans cet état d’esprit et montons ce pierrier/névé assez aisément.
2596 mètres : ET DE DEUX…  cheers  cheers

Prochain ravito à 1010 mètres : je sors ma petite calculatrice mentale : 1486 m de descente sur 10Km.

Ça commence assez technique et pas trop la possibilité de courir, puis nous trottinons dans les alpages (« pyrénéeages ») pas trop pentus avant de nous retrouver dans la forêt au-dessus de Gèdre et là les pentes sont plus prononcées, ça tire dans les cuisses et le dessous des pieds chauffe !!!

Seb a pris un peu d’avance et je suis avec Antoine dont l’épine commence à le taquiner… mais rien de bien méchant, dans le doute, il ralentit un poil et je rattrape Seb.

Traversée d’un joli pont avec quelques maisons de pierre, on se croirait dans le seigneur des anneaux : trop beau !
La pente s’accentue encore à l’approche du village, on peut pas tout lâcher sous peine de se faire flasher, et accessoirement se bousiller les quadris ! Mais nous y voilà enfin !!! Nous venons de réaliser notre plus grosse descente de la course : ça c’est fait !
Antoine arrive une petite minute après nous…

GEDRE : 13h49 25.1Km 399ème (4 abandons)


On tente d’être efficaces, on se crème les pieds car ils ont bien chauffé lors de la descente, on remplit le camel, on prend 2/3 trucs à grignoter et nous voilà repartis sur le bord de la route non sans entendre un camion de pompiers passer avec le « 2 tons »…

On commence la sortie de Gèdre sur un superbe pont au-dessus de jolies vasques… hhhmm que ça donne envie car, s’il ne fait pas super chaud, la température a bien augmenté malgré tout.

Nous partons donc en direction de Gavarnie à 12.8Km et 860+.

Pour le moment, tout va plutôt bien malgré la pente assez prononcée mais le parcours alterne entre sous-bois, prairies, passages de rivières, passage d’une GROSSE CHUTE d’eau, passage chez l’habitant qui nous offre de l’eau.

C’est dans cette grimpette que je me mouillerai la figure, les bras afin d’éviter le coup de chaud.

C’est dans cette grimpette que je commencerai à m’auto-analyser :

- Ai-je mal aux jambes ? non mais un peu fatiguées
- Ai-je mal à la fesse ? pas du tout
- Ai-je mal à l’aine ? non c’est passé
- Ai-je mal au bide ? Pas mal… mais ça barbouille un peu
- Va-t-on faire nos 30h ? ça peut… mais ce sera dur !
- Est-ce dur ? oui
- Ai-je envie d’arrêter ? non

Bref, je tente de faire un point objectif sur la course et c’est plutôt positif.

C’est dans cette grimpette que Seb racontera à Antoine la fameuse histoire de la fille à la ch… (un animal femelle qui fait MIAOU) qui pue l’oignon… ça nous fait passer 2’  Laughing  Laughing

Hount de Orious : ET DE TROIS … cheers  cheers  cheers

A partir de là, c’est plutôt descendant pour rejoindre Gavarnie malgré deux p’tites bosses de 60 et 80+. Nous en profitons pour faire une photo avec le cirque derrière nous (pas le cirque Pinder).

Tour des Cirques 2018 20180812

Nous trottinons et c’est dans ce secteur que je discuterai pour la 1ère fois avec Adrien, un jeune pompier cannois qui se lance dans l’ULTRA, on parle un peu boulot, beaucoup trail… et sans s’en rendre compte, nous voilà à l’entrée du village de Gavarnie où il y a pas mal de public et de nombreux encouragements que nous prenons avec le plus grand plaisir.

GAVARNIE : 16h47 37.4Km 380ème (21 abandons)


Bon, les ennuis commencent : Antoine a mal au genou dès que ça descend…  scratch  c’est embêtant car il reste 5400 mètres à descendre !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Perso, j’ai pas une grosse faim mais je me force à manger un peu…
J'observe un chien avec.... Alors??? une idée???
Un chien avec des chaussures  Question  scratch si si j'vous jure, Seb est témoin!

Antoine profite des osthéos présents afin de se faire remettre en état pour poursuivre l’aventure.

Tour des Cirques 2018 20180813

45’ plus tard, nous repartons pour une GROSSE bosse de 1100+.
Le début est superbe, je découvre le cirque que je n’avais pas eu le temps d’apprécié il y a 3 ans à cause de mes nausées qui m’avaient mené à l’abandon quelques heures plus tard. Prairies, des animaux, de l’eau partout, la cascade en fond de panorama : SUPERBE.

La pente s’accentue un peu et nous croisons une randonneuse italienne qui s’adresse à moi. Aurait-elle repéré le FABBRO sur mon dossard ??? Attend-elle de moi un italien parfait ?

«We are lost. Do you know where is the hostel ? » (bon bah heureusement, pas d’italien parfait à produire… ouf !!!)
« I don’t know exactly but somewhere down here on your right… »
« OK Thank you »
Oui suis quasi bilingue… mais pas guide touristique… car nous continuons à MONTER 5’ et là… l’hôtel !!! Merdasse… elle n’est pas prête de se coucher !

HOTELLERIE DU CIRQUE 18h17 41Km 419ème (bah oui, on est restés longtemps au ravito)  (54 abandons)


Pointage et… livraison de fûts de bière !!!!!!!!!!!!! Que c’est cruel, car pour nous la bière c’est dans… lloonnggtteemmppss.
D’ici, nous découvrons un nouvel itinéraire qui passe à même le rocher, c’est superbe à nouveau. Nous nous collons dans un petit train que nous suivons une trentaine de minutes avant que Seb ne décide de doubler car un poil lent pour nous. On se fait la remarque avec Seb, on est autour du 43è Km et c’est ce qui attend les potes demain.
Ça grimpe doucement mais sûrement. Nous revoilà à découvert du rocher et après un léger replat, nous apercevons le prochain ravito : le refuge d’Espuguette. Il nous reste environ 250 mètres à grimper.
Nous y voilà, grignotage, remplissage de camel, soupe et nouveauté : on sort la veste car nous allons entrer dans le nuage et avec le jour décroissant, car il doit être aux alentours de 19h30, la fatigue arrive doucement.

Une fois couverts, il faut encore monter 250+. Seb dit à Antoine
« Pense à ne pas laisser tes bâtons ! »
« Oui oui merci, t’inquiètes »
C’est parti !!!
« Merde mes bâtons ! »  Laughing  Laughing vous l’aurez compris, c’est Antoine !  Laughing  Laughing
Donc c’est parti ! Seb prend les devants et petit à petit Antoine décroche derrière, Seb décide de l’attendre, je lui dis que je garde mon rythme et les attends là-haut, à la Hourquette d’Alans.

ET DE QUATRE… cheers  cheers  cheers  cheers

Ils arrivent 2’ après moi et nous passons alors dans le cirque d’Estaubé.
En temps normal c’est magnifique mais là, on est dans le nuage.
Il n’y a plus qu’à retourner à Gèdre où nous sommes passées en début d’après-midi : 17Km 800- 100+ 700-
Ici, nous étions censés courir mais le genou d’Antoine est trop douloureux à l’impact et c’est donc d’une marche très décidée que nous avançons.
Même si on ne court pas, nous avançons vite malgré un chemin qui demande beaucoup de concentration à cause des nombreuses pierres présentes et doublons pas mal de monde. On veut garder ce rythme et retarder le moment où nous stopperons pour mettre nos frontales, mais après avoir doublé des japonais, nous n’aurons d’autres choix que de s’arrêter car cela devient périlleux.

Cyril se joint à nous, je lui demande s’il n’a pas les oreilles trop chastes car c’est l’heure d’une nouvelle histoire pour Antoine : l’histoire de Max la chiasse : un trésor de poésie !!! Cyril « m’autorise » et voilà donc 3’ passées vite fait bien fait… et une nouvelle histoire pour Antoine à conter à ses enfants le soir… ou pas !

Cela ne descend pas trop sec jusqu’au lac des Gloriettes que nous découvrons sous un troisième aspect avec Seb, nous le voyons de nuit après l’avoir vu sous le brouillard (on l’a pas vu d’ailleurs :-P), et sous le soleil.
Devant nous un petit 100+ qui n’apparaît pas si gros sur notre profil… mais on a pas le choix, alors, ne voulant pas voir ce qui nous attend, on en profite pour se retourner… derrière nous, une guirlande de frontales, certes un peu éparses car le peloton n’est plus, mais c’est joli. On prend un petit coup de chaud (tout petit..) qui me fait ouvrir ma veste.

Ces 100 mètres se font vite et bien, en haut, une nana nous dit : « si vous avez peu de jambes, vous pouvez courir sur les 2 prochains km, c’est descendant et propre. »  Mais :
- on a pas de jambes…  Wink
- c’est pas descendant… plutôt faux plat montant
- c’est pas hyper rassurant au niveau des appuis
Bref, vous l’aurez compris : on marche !

Là on bouffe un max de poussières, entre le nuage dans le faisceau de la frontale puis maintenant cette poussière qui le remplace, c’en est hypnotisant…  Arrow
A un moment, un truc me remonte dans la gorge sans prévenir… je le crache au sol : un espèce de jaune d’œuf… mais noir !!! Seb pense à une accumulation de poussière… si vous avez une autre idée… Suspect

On nous annonce que ce sera bientôt la forêt et que ce sera technique et pentu. Là pour le coup, on nous a pas menti.
Je commence ce nouveau secteur par une belle frayeur en me foulant bien la cheville, cela me fait chuter, la cheville est douloureuse mais après la frayeur accompagnée d’un petit râle (ok limite un ptit cri…), je me relève au plus vite et repars pour que ça reste chaud. Cela me taquinera 10’ mais ça ira !

Nous sommes bien redescendus et n’avons plus froid : je retire ma veste.

Ça descend dur !!!!!!! Dans notre dos déboule un gars « C’est le trio magique du Mans devant ? », c’est Adrien le pompier qui nous a rattrapés. Antoine tire la langue, il en a marre, il commence à envisager la suite :
« J’pense que je vous retarde trop les gars, on verra mais j’pense que vous pourrez partir devant à Gèdre ou à Luz »
« Oui oui on verra, pour le moment, on est ensemble et on avance. » ;-)
Revoilà Gèdre  Very Happy

GEDRE RETOUR : 23h02 61Km 361ème (58 places de gagnées depuis l’hôtellerie : j’vous avais dit qu’on marchait vite) (74 abandons)


On essaye une fois de plus d’être efficaces.
Je sors mon tél et vois les SMS d’Ethan et Isa qui est partie se coucher… je réponds à Ethan que c’est très dur : 14h de course et seulement 61Km réalisés… ppfff ! On est toujours dans le timing 30h mais je sais que ce rythme ne va pas aller en s’arrangeant.

J’appelle mon cousin Constant censé nous accompagné de Luz à Tournaboup mais je m’aperçois que pour lui ça va être chaud car on sera à Luz vers 2h30 et Tournaboup vers 7h30/8h (on était censé être à Luz vers 23h30/0h00 et Tournaboup vers 3h30/4h00), je lui dis donc de venir de Luz à notre rencontre.

Coca, fromage, saucisson, jambon fumé, abricot sec, banane et ça repart.

On revient sur une section connue des autres années et chaque fois, nous la trouvons interminable… elle ne fait pourtant que 12Km environ avec 400+ puis 600- puis 200+ et 200-.  On confirme, surtout cette 1ère bosse qui n’en finit pas. Ça monte dur d’entrée, et ça redescend un peu, et ça remonte beaucoup etc… etc… ça n’en finit pas. Je me re- auto-analyse : ça va malgré le fait que ce soit long !!!
Tous les GPS des coureurs s’affolent, on est au-dessus de ce qui est annoncé dans le road book mais bon, a-t-on le choix ???

YYEESS : Arrode : ET DE CINQ… cheers  cheers  cheers  cheers  cheers

Maintenant faut redescendre, c’est parti pour ces 600 qui flinguent Antoine. Je chute à nouveau en mettant le pied à côté du sentier (dans le ravinounet) mais rien de grave… plutôt drôle même… Smile

On est dans la forêt, on voit pas grand-chose sur ce qui nous attend mais le sentier, quoique technique, doit être bien sympa avec des cannes et de jour !
Ah… une frontale arrive à contre-sens :
- « Mr Ferron ?? »
- « Ah je reconnais cette voix. »

Oui c’est bien Constant qui n’a pas traîné, c’est très sympa ! Il connait le coin et vient de faire notre itinéraire en sens inverse et nous annonce donc une belle fin de descente toujours aussi technique puis cela remontra doucement avant de finir un peu plus fort dans de la pierre.
Bon bah, il a tout dit : en effet, fin de descente périlleuse puis remontée gentillette sur un chemin carrossable avant de redevenir très technique mais voilà enfin cette fichue croix de Sia :

ET DE SIX… cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers

Il n’y a plus qu’à se laisser descendre vers Luz, le sentier est variable, autant en terme de pente que de technicité.
Constant nous explique qu’il nous a aperçu ce matin à Gèdre car il était en intervention avec les pompiers, il en a profité pour faire sonner le « 2 tons » pour nous encourager… et oui, vous vous souvenez plus haut dans ce récit du « 2 tons » ? Et bah c’était le cousin  Wink

Une chose qui ne varie pas, c’est ce petit couple qui tend une toile pour faire un abri le long de leur maison, installe des chaises et nous propose thé, café, raisins secs etc… 3ème TDC, 3ème fois qu’ils sont là juste par gentillesse : c’est juste ENORME ! MERCI à eux.
Malgré le réconfort du lieu, il nous reste 3 gros Km avant la base de vie alors on repart.

Nous voilà vite sur la route légèrement descendante, mais on ne court toujours pas car Antoine souffre toujours.
Luz est enfin là, nous traversons quelques rues, en longeons d’autres, en levant la tête sur notre droite, nous apercevons des frontales au détour d’arbres, elles nous semblent bien loin, bien hautes et nous ne les rattraperons probablement jamais, et la base de vie se dévoile enfin.

LUZ SAINT SAUVEUR 2h45 73.7Km 288ème (et oui messieurs dames, on gratte du monde…) (148 abandons)


On est censé y être efficace… raté. 58’ sur place.

Bref, qu’à cela ne tienne, si c’est pour mieux repartir !
Antoine hésite à aller voir le kiné mais il y a trop de monde, Seb se change intégralement, moi je me crème les pieds et essaye de dormir la tête dans les bras repliés sur la table… je suis sur le point d’y arriver quand une fille se met à parler un peu fort !!!! Tant pis !!! Faudra attendre !!! Sleep
Constant est à nos p’tits soins, il nous remplit nos poches à eau, va nous chercher des trucs à grignoter, c’est cool : MERCI.

Est-ce le fait de ne pas dormir ? Le trac de la grosse difficulté qui arrive ? Mais 10’ avant de partir, je ressens la même gêne digestive qu’il y a 3 ans, suis barbouillé, j’ai pas du tout envie de manger et je m’apprête à vivre les 19Km les plus longs de ma vie. pale  Après quoi mon objectif sera atteint : quoi ? Déjà l’arrivée vous dîtes vous ? Non, juste Tournaboup : c’est, à mon avis, LE lieu à atteindre, LE lieu au-delà duquel on ne peut plus abandonner (même s’il reste 30 bornes derrière) donc il faut y aller…

Tiens voilà Adrien le pompier qui débarque, il a les pieds en feu et a mal au genou mais il garde le sourire et est bien déterminé à aller au bout.
Bref, il est temps d’y aller, nous repartons à 3h42 en ayant gagné 36 places supplémentaires, il doit  y avoir beaucoup de monde à dormir et chez le kiné. (42 abandons supplémentaires ici)

Seb repart requinqué… autant qu’on puisse l’être.
Je repars inquiet pour mon bide mais tente de l’oublier.
Antoine a la jambe en vrac mais seules les descentes l’inquiètent... ça tombe bien, nous voilà partis pour 1530 de D+ sur 12Km.

Nous remercions Constant qui va aller dormir non sans nous avoir dit :
« Vous m’avez donné envie de le faire l’an prochain les gars. »
« Euh tu sais, le 43 ou 80, c’est bien aussi !!! »  Laughing
Pas le temps de tergiverser : ça grimpe d’entrée !

Là, 2 gamines du 160 nous doublent en courant !!! Euh… on doit bien reconnaître que ça ne nous a pas beaucoup plu, si ce n’est la vue… mais là je m’égare !
Puis c’est au tour d’un gars du 160 de passer pleine balle… oh mais ça suffit oui !!!!!!!!!!!!!
On comprendra plus tard ce que notre manque de lucidité ne nous permettait pas d’avoir à 4h du mat’ : ils faisaient le relai et en étaient donc à… 300 mètres de course.

Je mène le train dans cette portion en forêt TRES pentue, je prends ensuite la foulée d’un gars du 160 avec qui je discute mais de fil en aiguille, je vois que j’ai perdu mes compères et fais donc une pause pour les attendre.
Je re-mène le train, ça monte doucement mais sûrement mais… p’tit coup de mou pour moi, je m’arrête 2/3 minutes et Seb prend la relève devant.
Désormais, on peut regarder en bas à droite, nous voyons les lumières de Luz, et au-delà… les frontales de ceux qui doivent regarder vers nous en se disant qu’ils vont en baver et qu’ils ne nous rattraperont sans doute pas : si proches (600/700 mètres à vol d’oiseau), si loin (1h30 à pieds + la pause à Luz).
2h36 après avoir quitté Luz, nous voilà 950 mètres plus haut et 8 km plus loin : 2h36 pour 8km !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

CABANE DE SARDICHE 82.1Km 6h18 237ème (197 abandons)


Le ravito est succinct, juste de l’eau…
Je n’en ai pas besoin et m’assieds donc sur une pierre, reçois un coup de fil de Xav (merci amigo) en attendant que les gars pissent un coup, boivent un coup, se couvrent ou se découvrent et 5’ après, nous voilà repartis. La grimpette est loin d’être terminée, il nous reste 585 mètres à gravir et le décor a bien changé, la forêt a laissé la place aux cailloux, que dis-je ? Aux rochers. En effet, nous sommes dans un immense pierrier où il faut le pas alerte afin de passer d’un bloc à l’autre. C’est le moment où Isa m’appelle, elle vient de se réveiller après une nuit de merde où elle n’a pas beaucoup dormi, ça nous fait ça en commun  Sleep . Ce coup de fil fait du bien car l’organisme est éprouvé alors il faut garder le mental et ça aide, on se co-encourage pour nos kilomètres respectifs.

Nous avons toujours à notre petit rythme correct, mais désormais, c’est Seb qui est dans le dur, nous nous arrêtons avec Antoine pour l’attendre, on en profite pour retirer la frontale car l’aube est là. Antoine sort un sac de bonbons, on en propose un à un concurrent qui ne se fait pas prier. Bien haut au-dessus de nous, je vois un frontale… c’est là qu’on va ? Bah comment qu’on va faire ??? Ça grimpe TRES TRES dur là !!! Trop non ??? Puis je revois 2 frontales… bon bah… je montre le lieu à Antoine et à un autre concurrent.

Puis voilà Seb qui arrive : « Putain, j’ai ai ras le bol !!! »
« Allez mec, on tient le bon bout, dans 1h max, on est en haut ! »

Et on laisse passer Seb devant afin de rester ensemble, après 15’ le marquage nous emmène à l’opposé des frontales que j’avais aperçues tout à l’heure… euh… j’ai halluciné ou bien ????? On ne le saura jamais, en tout cas, on ne va pas du tout où je disais… et je m’en excuse auprès du coureur à qui j’ai donné la mauvaise info car il se repose aussi sur un rocher. Ce n’est pas très pentu mais toujours aussi technique jusqu’au fond de la vallée où nous rejoignons un petit sentier qui nous mène vers le point de bascule que l’on aperçoit désormais, je repasse devant pour en finir au plus vite.

Sarrat de la Lague : nous sommes bien au-dessus de Tournaboup… mais pourquoi monter pour redescendre ??? gggrrr.

ET DE SEPT…  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers

Sans doute pour la photo : SUPERBE. A gauche, la mer de nuages, à droite, un joli petit lac avec un bivouac (oh putain qu’ils ont dû cailler !!!!!)
On en profite pour faire la photo maintenant qu’on est là

Tour des Cirques 2018 20180819

Vue la tête d'Antoine, je soupçonne que c'était des ecstas dans son sac, pas des bonbons!!!

Malgré le sourire affiché, Seb en a vraiment marre… alors on traîne pas trop, nous voyons le ravito qui se trouve à 1km et 100 mètre plus bas.

REFUGE DE LA GLERE 8h31 87.2 Km 241ème (ah… on faiblit ??) (toujours 197 abandons)


Une petite soupe, 2/3 mots échangés avec les bénévoles, et on repart pour 7Km et 750 D-
On nous avait annoncé un chemin compliqué : c’est peu de le dire…
Après la piste 4x4 à peu près « courable » cela devient HORRIBLE : très pentu et dans la caillasse qui se dérobe. Impossible de courir dans notre état de fatigue.
Puis on retrouve la piste, on tente un peu mais Antoine explique que ça bloque, il NE PEUT PAS courir, c’est anatomique : le mal est monté dans l’aine en plus du genou et du talon. Là des gamins nous disent : « Tournaboup : 45’ ».
Aïe… petit coup au moral car on pensait mettre 1h15/30 au max. Mais perso j’en ai marre, je veux atteindre mon objectif, je veux être à Tournaboup et je veux en repartir car qui sait, si on traîne pas, on peut peut-être retrouver les 2Fr du 43 Km avec qui nous avons les derniers 20Km en commun.

Alors, je « pars » devant, j’accélère le pas et laisse mes compagnons en retrait, à ce moment, je suis dans ma bulle, j’avance, j’avance, j’avance… d’autant plus que le chemin se transforme en route (youpi… j’adore :-/ ) alors à défaut de courir (ce que j’aimerais faire mais j’attendrais les gars trop longtemps ensuite), je marche vite… afin d’arriver vite (enfin… presque vite). Après 1h46, me voilà enfin au ravito. J’attendrai les gars 4/5’. J’espère qu’ils ne m’en voudront pas de ne pas les avoir attendus mais j’avais besoin… d’être seul, d’avancer, non pas pour gagner des places ou du temps (hein Antoine, je m’en fous Wink  ) mais parce que cette descente, cette route devaient cesser !!!!

TOURNABOUP 10h18 93.7 Km 227ème (199 abandons)


Me voilà enfin posé à cet endroit que j’attendais tant…
Je suis en train d’attendre les gars quand une femme vient vers moi :
« J’attends ma fille et elle ne sera pas là avant 3h. Vous avez besoin de quelque chose ? Vous voulez que je vous remplisse votre poche ? Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis à vous pendant 3h… » Euh…
Elle ira juste me remplir ma poche : un grand MERCI, très sympa  Surprised

Les gars arrivent. Antoine s’assois.
« J’en peux plus les gars, j’ai trop mal… J’pense que je vais arrêter »
« Non non, pas maintenant Antoine, on avait dit, on repart de Tournaboup et c’est gagné !!! »
« Mais j’ai mal, j’vous ralentis, on avance pas. »
« On s’en fout !!! »
Et là je crois voir les yeux rougis d’Antoine…  Neutral  la fatigue ? L’émotion ? Le trac ? La pression ? Un peu de tout ? Me suis-je trompé ? En tout cas, je luis fous la paix… « Allez, on mange un morceau et on voit… »
Ravito, tout le monde grignote un peu. Plus de problème niveau bide et c’est bien agréable, j’ai même faim et me gave de jambon cru.

Antoine se tâte à :
- Continuer
- Aller voir les osthéos
- Nous envoyer devant et finir seul « Partez les gars ! J’vais finir seul à mon rythme mais j’vais finir » le message est positif mais cela ne nous satisfait pas, on finira ensemble.
Alors on le remotive avec Seb…
« T’as mal dans les descentes ? Il nous reste 29Km dont 12.5 de grimpette… dont 7 maintenant. On y va et une fois là-haut, t’auras plus qu’à serrer les dents…  En plus tu vas voir, la montée est belle. »

Antoine veut pas perdre de temps, donc, pas d’osthéo. On sort du ravito après 18’ (13/14 pour les gars) et on tombe sur l’osthéo qui a massé Antoine la veille à Gavarnie (cf photo plus haut), elle vient aux nouvelles et est contente de voir qu’il est toujours là mais elle lui conseille de vite voir un podologue.
17 personnes ne repartiront pas : on n’en fait pas parti ! Antoine n’en fait pas parti !

On repart donc sur ce joli sentier, il ne monte pas bien dur pour le moment. On longe la rivière, il fait beau, l’herbe est verte, les oiseaux chantent… tout va pas trop mal.
On parle pas beaucoup alors c’est le moment choisi pour sortir mon TOME 3 de la blague délicate avec les aventures de Dédé le pêcheur… Pour le coup, c’est presque une jolie blague car elle parle d’amour et de mariage… mais pas que  LOL  Very Happy  Very Happy  Very Happy  lol!  lol!  lol!
Puis revoilà notre pompier qui se met dans nos foulées. Il profite de nous le bougre… et il a bien raison. On discute un peu, on se retrouve à 4 puis parfois à 2x2 puis on fait une pause, pas lui. Et on le redouble car il fait une pause…

Que cette cabane d’Aygues Cluses nous semble loin…
Mais elle arrive enfin au bord de ce joli petit lac.
On s’assoit, s’allonge… la bénévole vient vers nous avec les assiettes de jambon, elle va nous chercher de l’eau, c’est top ! Il faut surveiller Seb car il est sur le point de s’endormir… alors plutôt que de sombrer, on repart. Il nous reste un petit 300 mètres de grimpette avant d’arriver sur des territoires connus d’Antoine… cela pourrait lui redonner la banane.

Seb mène l’allure, Antoine me demande si selon moi, on pourrait retrouver du 2FR là-haut. Je lui dis que je n’y crois pas trop, ou alors peut-être les derniers, Chris, Nath, Isa… et encore, juste si petit coup de mou de leur part. A suivre…
Dans cette dernière grimpette, Seb met le clignotant et me demande de prendre la tête du groupe, il ne veut plus mener… No pb, j’y vais et amène la bande rejointe par Adrien à la Hourquette Nère.

ET de HUIT…. cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers

Ouah… que c’est beau !!! Pissette pour les gars et ils repartent, je leur dis d’y aller, je profite un peu du paysage, fais une ou deux photos et regarde le 3ème du 80Km me doubler aisément…

Tour des Cirques 2018 20180815


Adrien repart à son tour.

Puis j’y vais en trottinant, redouble vite Adrien et rattrape 5’ plus tard mon trio. En face de nous, on voit la procession des 43 km qui arrive, le point de jonction se fait une centaine de mètres plus bas… 2FR ? Pas 2FR ?

Nous y voilà, point de ralliement de TOUS les parcours, ces 20 deniers km en commun font que les sentiers sont à nouveau bien fréquentés 3800 coureurs sur 4 courses tout de même (certes il n’en reste pas autant à ce moment).
Nous avons entamé la descente depuis 3’ que… au loin, je reconnais une silhouette « Eh Seb, c’est pas Chris là-bas ? »
Je tente :
« YYYEESSSS IIIII »
Il se retourne ! C’est Chris et Nath.
« YYYYEESSS IIII »
Nous les rattrapons et Chris commence par :
« Alors là, les gars, je veux juste vous dire : PUTAIN DE RESPECT ! »
C’est con, c’est pas grand-chose mais ça met du baume au cœur, on retrouve les potes, on les voit sourire, ils sont fiers de nous et nous rendent fiers de nous-même… on  a la banane… même Antoine.
On interpelle alors une randonneuse pour une photo.

Tour des Cirques 2018 Whatsa13

Nous voilà donc tous les 5 désormais, nous descendons cette sapinière tellement sympa quand on a la caisse… mais tellement piégeuse quand on est fatigué ou blessé comme peut l’être Antoine.
On prend des nouvelles de  leurs aventures, de celle des autres et là mauvaise nouvelle  Neutral
Isa a eu un gros coup de moins bien dans la 1ère montée : envie de vomir, vertiges etc… Ils ne sont pas sûrs qu’elle ait passé la 1ère barrière horaire !!! Merde !!!
Je sors mon tél et tente de la joindre : répondeur.

On continue de descendre, on double, on se fait doubler.
15’ plus tard, je rappelle : répondeur.

15’ plus tard, je rappelle : « Allo » Je l’entends qui court  Very Happy  Very Happy
« Ça va ? »
« Oui, je viens de prendre une grosse gamelle, je me suis fait une entorse et j’ai le genou en sang.. mais j’entame la descente de la sapinière. Et toi, t’es où ? »
« Je suis devant toi. Tu veux que je t’attende ? »
« C’est toi qui vois car tu es avec les gars… »
« J’vais t’attendre en bas pour faire la dernière montée ensemble et qui sait, on les rattrapera peut-être ! »

Je préviens les gars et m’assois donc le long de la rivière… 15’ plus tard, j’ai froid. Je me couvre donc et marche 2/300mètres afin de me réchauffer.
Je suis maintenant tout en bas et dois donc attendre, chose que je fais, accompagné d’un bénévole qui me dit que les 120 sont BEAUCOUP plus marqués que les 160. Il me confirme que le parcours est plus compliqué que les autres années. OUF… merci
Voilà déjà Isa qui arrive pleine balle ;-)

YEESSIIII

Même pas le temps de me bisouter car elle va flirter avec la barrière horaire qui est à 16h45, il reste 3Km et 200+ et moins d’une heure.
Elle part au taquet dans la pente, je ne peux la suivre… et c’est tant mieux….  Je la vois s’éloigner tout doucement pour arriver 300 mètres avant moi au dernier ravito avec 9’ d’avance sur la barrière.

RESTAURANT LE MERLANS 16h39 110Km 247ème (Antoine et Seb sont passés 22’ plus tôt) (221 abandons)


Lorsque j’arrive, elle a déjà ravitaillé et me dit qu’elle file voir le médecin pour cheville et genou. Je mange deux soupes (ou j’ai bien écrit deux soupes !!! ) trop bonnes. Puis je vais voir où en est Isa, elle ne me voit pas mais je la regarde se faire soigner… je dois avoir les yeux dans le vague car une bénévole des secours me regarde et me lance un :

« Ça va ? »
« Bien et vous ? »
« Vous avez l’air fatigués… »
« J’ai comme envie de dire que c’est normal non ? »
Elle regarde mon dossard :
«Vous êtes sur le 120. Bravo… mais comme il en fait 123 et qu’il faut un jour de repos par km… vous me ferez le plaisir de vous reposer 123 jours… »
« J’crois que ça va pas être possible… »
Elle sourit et repart appelée à une mission bien plus sérieuse que la mienne.

SMS d’Ethan : « Ta course s’est bien passée ? »… euh… comment dire ??? « Elle est pas finie »  Evil or Very Mad

Je dis à Isa que je repars tranquillement, elle me rattrapera.
Lorsque je ressors, je suis saisi par le froid… je en sais pas combien il fait mais vus les supporters emmitouflés dans des blousons, des duvets etc… il ne doit pas faire bien loin de 0°.
Alors je reprends la grimpette car il reste 180 mètres d’ascension.
On voit pas à 50 mètres, moi qui attendait la bière avec impatience depuis 30h.. ce n’est plus le cas… fais chier !!!!
Col du portet  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy
ET DE NEUF…. NEUF put…de bosses !!!!! Mais c’est fini !!!!!!!!!!!!!  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers  cheers

C’était la dernière, il reste 12Km de descente et même si Xav m’a annoncé au téléphone que nous étions prévus à l’arrivée pour 20h, je pense qu’on y sera avant.… j’y crois… (et mieux vaut un vrai croyant qu’une fausse sceptique… j’vous laisse réfléchir là-dessus : vous avez 2h). En tout cas, je suis trop content : on ne monte plus !!!!
Je ne m’éternise pas car ça caille grave !!! Je sais que la première moitié de la descente est propre, pas trop pentue et courable mais je me contente de marcher pour attendre Isa qui arrivera en trottinant 10’ plus tard.

Nous revoilà ensemble à alterner marche et course, nous doublons pas mal de monde, quasi personne ne court.
Isa ressent à nouveau une douleur dans la cheville, ce qui nous force à baisser l’allure, mais bon, on avance toujours pas mal.

Après une petite heure de descente, que vois-je ?
« OH TONIO !!! »
Nous voilà derrière Antoine et Seb… et bah… il doit en baver le pauvre car il avait de l’avance et son rythme n’est pas au top… mais on s’en fout  Smile

Je dis à Isa de filer devant, de tenter de rattraper Chris et Nath, je finis avec les gars.
C’est le moment où nous passons d’une descente douce et agréable à une descente TRES pentue pas agréable.
Là, on est à peu près tous à la même enseigne, personne ne court, tout le monde est sur les freins.
Puis nous retrouvons un large chemin de pierres, Antoine ne peut toujours pas trottiner et on se fait beaucoup doubler… par des 43, des 80, des 160 mais peu de 120 car les écarts sont faits et chacun tient à peu près sa place.

Puis voilà le hameau de Soulan, quelques spectateurs, une portion de bitume puis nous entamons les fameux lacets de Vignec, là encore, c’est courable… mais non !!! Il peut pas le gars !!!
On commence bientôt à croiser des spectateurs qui montent à pieds, c’est bon signe, on doit approcher.
C’est l’heure avec Seb de retirer nos vestes pour finir en rose « made in 2fr ».
En effet, voici enfin Vignec, il reste 1,8Km.  Very Happy  Very Happy  Very Happy

2h45 de descente… elles sont loin nos 45’ de l’an passé sur le 43Km.

On marche vite.

1,6Km

1,4Km : « Oh les roses !!!! Ils sont là !!!! » : c’est Julien, le gars que nous avons emmené au bout de ce même 120 il y a 4 ans. Cf CR « Comment ça va ? » Cette année, il n’a pas couru, il a juste accompagné un pote à lui sur le 160.

1,2Km : nous voilà sur le bord de a rivière et il commence à y avoir du monde. J’ai à nouveau Xav au tél : « YYEEESSS IIIIIIII »

1Km

800 mètres

600 mètres, voilà Ludo venu à notre rencontre. 1er tapage de mains.

400 mètres : beaucoup de monde

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200 mètres : on traverse la rivière : beaucoup de monde, beaucoup d’émotion et les 2Fr qui crient et nous font une Hola  cheers  cheers  Merci les Pinks

ET enfin… enfin… oh oui enfin… elle est là !!!

LA LIGNE D’ARRIVEE

VIEL AURE Samedi : 19h44 (34h44 de course)  123,7Km 243/244/245ème sur 378 arrivants (222 abandons, 1 coureur n’est pas reparti du Merlans  silent )


Isa est arrivée 10/15’ avant nous, elle est là pour la photo mais elle est toute floute  Smile  Mais là n’est pas l’essentiel.

Tour des Cirques 2018 Whatsa14

L’essentiel ? ON A FINI. On se tape dans les mains, on se félicite, on profite.

Et voilà tous les 2FR : on se tape à nouveau dans les mains, on se félicite à nouveau et on en profite… encore.
Mag nous sort une surprise de sa besace…  UNE BIERE !!!!
Oooohhhhhh ooooooooooouuuuuuiiiiiiiiii
On fait les traditionnelles photos :

Tour des Cirques 2018 40129710

Puis c’est l’heure de filer à la douche car nous avons RDV à la pizzéria dans 1h15.

Nous voilà tous réunis : (Antoine est derrière l'objectif)

Tour des Cirques 2018 Img_2010

Alors, on refait la course, on se raconte nos anecdotes :
- Ludo qui voulait absolument terminé AVANT un collègue retrouvé par hasard (c’est chose faite en 7h33)
- Isa et ses mésaventures de la 1ère bosse
- La sortie des gants par Seb dans les 14 derniers km
- Antoine qui ne voulait pas repartir du Merlans !!! What about ??, Qu’est-ce que j’apprends ?? Mais ça va pas non la tête… il reste 14 bornes !!!!!!!!!!!!!
- Mais surtout, ce que je retiendrais de nos conversations, c’est le bonheur qui émane de cette tablée : des sourires, des souvenirs, de la fierté et l’envie de revivre de tels trucs tous ensemble.

Je tombe de fatigue et, selon les dires de mes compères (je n’en crois rien…), je suis blanc comme un linge… Il va être temps d’aller se coucher.
Une fois allongé, j’ai TRES chaud lorsque je mets le drap, j’ai TRES froid lorsque je ne le mets pas  pale

La nuit ne sera pas top : sans doute un peu de fièvre, de l’adrénaline, des images qui se percutent en permanence…

Nous avons un dernier rendez-vous avec la bande à 10h30 pour une photo de groupe, nous ne l’avons pas fait exprès mais c’est pendant la remise des prix sur le podium de Viel Aure.
Alors, on regarde un peu, on retrouve des coureurs rencontrés sur le parcours et on discute un peu.

Nous ne ferons la photo qu’à 11h15 mais quelle photo !!!!
14 coureurs, 14 potes, 14 finishers, 14 sourires, 14 beaux t-shirts (ou sweat), 14 raisons d’en refaire

Tour des Cirques 2018 20180816

Tour des Cirques 2018 20180817

J’ai dit à la fin de cette course que je faisais un break sur ce type de course… trop long, trop dur… je vais tenter de me faire plaisir dans l’effort et non plus dans le défi. Comme annoncé à la bande, je remettrai le couvert pour quelqu’un d’autre, pour accompagner un pote au bout… mais pas pour moi… pas tout de suite en tout cas  tongue

Avec le recul :

Une course très difficile :
- Plus de km qu’il y a 4 ans (123 et 7300+ annoncés, beaucoup de GPS sur le net à 128 et 7500+, et sur le site du chronométreur officiel de la course : 123,4Km et 8700+ !!!!)
- Plus technique, beaucoup de pierriers et de secteurs très accidentés donc peu de course possible (en tout cas pour nous)
- 3 énormes bosses sur la 2ème partie de course : 1100/1400/1500 au 35ème, 73ème et 94ème.
- 2 descentes vers Gèdre infernales

Quant à mes sensations :

Comme dit au début, je n’avais jamais pris un départ aussi sceptique à cause de ma dernière course et des multiples douleurs à droite à gauche… j’ai passé quasi toute la course à me demander : « Quand est-ce que ça va me tomber dessus ? »
Ce n’est jamais arrivé : je n’ai jamais eu de grosses douleurs, je n’ai jamais douté, je n’ai jamais eu envie d’arrêter et je suis très satisfait de ce point de vue là ! Malgré tout cela, je n’ai pu m’empêcher de ressasser, cogiter sur le « pourquoi ? ».

Le fameux « pourquoi ? » que nous a demandé Lynda à l’arrivée : « Mais pourquoi vous vous infligez ça ? »
???? Quelle bonne question !!! Seb lui a répondu : « Je veux que ce soit un défi, j’aime l’idée de m’engager sur une course sur laquelle je ne sais pas si je vais finir… »

Je répondrai la même chose, mais aussi que le plaisir est différé : il est bien rare pendant la course, Il est présent avant, souvent présent pendant quelques heures de course mais surtout : qu’il est fort après… immensément fort, tellement fort qu’on oublie tout et celui-ci commence dès le passage de la ligne et il finit… bah je sais pas trop mais 7 jours après, j’y suis encore, à travers ce CR, à travers les récits sur internet, à travers les photos des potes, mais aussi dans mes rêves…
Mais parfois, quelques photos valent bien mieux que des mots: POURQUOI?

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Alors oui, ça a cogité, oui j’étais impatient que ça s’arrête, oui j’ai pris la décision de faire des courses plus courtes moins longues afin de trouver un nouveau plaisir. Mais malgré la difficulté à aller au bout :

PUTAIN QUE C’EST BON !!!!!!!!!!!!

Comme aux Oscars, je me dois de remercier… plein de gens, tellement que j’espère ne pas en oublier… et si tel était le cas, je m’en excuse d’avance :

- MERCI à toute l’organisation de cette course : une orga à la fois professionnelle et conviviale : TOP

- MERCI à tous les bénévoles, vous étiez 600 de mémoire, et je ne peux que vous féliciter pour votre implication, vos sourires, vos encouragements etc…

- MERCI à ce couple dans la descente de la croix de Sia pour leur réconfort annuel autour d’un thé

- MERCI aux différents coureurs avec qui on partage une tranche de vie lors de ces courses, instants tellement futiles, mais tellement utiles pour ne pas voir le temps passer : Adrien, Cyril, Jean Louis, le gars du 160 et tous les autres…

- MERCI à Romu... oui, chaque année, j’ai une pensée pour toi car c’est de ta faute si j’en suis là ;-)

- MERCI à tous ceux qui m’ont suivi, encouragé sur boobook via les posts d’Isa, si si ça compte… vous êtes loin mais je n’ai pas envie de devoir vous écrire : « j’ai abandonné. » alors j’avance :
Merci Fred, Guillaume H, Thomas, Arnaud, Olivier, Nani, Ludo, Mat, Djé, Mimi, Vincent B, Marjo, Vanessa, XR, Nico, Anne, Naldo, Margaux, Marie Laure, Marie, Guy, Bastien, Caro, Romu, Théo, Cheche, Guillaume V, Vincent E., JB, Marina, Pierre, Sylvie, Chanaëlle, Quader, Audrey, Jérémie, Laurent, Dominique, Flo, Yul, Olivier F, Yann, Jérôme, Flo, Aurore, Doudou, Julie, Isabelle, Valérie, Bebert, Manu, Roumi, Cédric, Nico D, Delphine, Sandy, Iorritz, Lydie, Chris, Constant, JB, Eric F, Amélie

- MERCI aux sms « eur(se)s » :
Fred, Ludo, Amélie, Laurence, Mimi, Alex, XT, Ethan

- MERCI à Constant pour ces quelques km faits ensemble, merci pour ta grenadine ;-)

- MERCI à Xav pour ses coups de fil réguliers qui mettent du baume au cœur !

- MERCI à l’ensemble du Team 2FR présent ce we… pour votre présence, vos encouragements, vos sourires etc…  mais un merci ne suffit pas : je me dois de l’accompagner d’un BRAVO !!!!  BRAVO à vous tous.

- MERCI à mes compagnons, d’aventure, galère, joie, efforts, doutes, dépassement etc…

MERCI à Seb, notre métronome : bientôt 10 ans qu’on s’inflige de telles conneries mais c’est toujours avec le même plaisir que je suis à tes côtés dans des paysages de malades. Bravo et merci pour ta rigueur dans la préparation de ta course mais aussi de la nôtre, merci pour tes encouragements, tes conseils etc…
MERCI à Antoine, notre pipelette ;-) qui a moins pipeletté que sur les autres course mais qu’importe, il a su garder la pêche, il a su se dépasser et est allé au bout… de la course mais aussi de lui-même. Donc Bravo et merci de pas avoir abandonné car cela aurait été un échec pour moi de te voir t’arrêter.

MERCI à ceux que j’aime :  I love you  I love you  I love you

- MERCI à mes parents… parce que ce sont mes parents et qu’ils sont toujours là pour moi (nous) : MERCI d’être là, merci pour les SMS.

- MERCI à Isa… MERCI pour les encouragements, MERCI de t’être mis au trail (c’est quand même plus simple de se préparer du coup  Smile  ) , MERCI d’accepter mes défis, MERCI pour le suivi boobook, MERCI d'être allée au bout, MERCI pour les massages… bref, MERCI d’être là !

- MERCI à Loan et Ethan : vous avez été omniprésents lors de cette course, vous avez été mon moteur n°1. : je ne voulais pas vous décevoir, je voulais aller au bout pour vous « servir d’exemple » : quand on veut, on peut !

A bientôt… pour de nouvelles aventures ;-)
L'alchimiste
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