TOUR DE MOUDANG ET TOUR DE NEOUVIELLE 19/20 Août 2021

24h que je n’avais pas pris mon clavier (et 2 ans sans CR de fin août) pour vous narrer mes aventures… et oui… soirées de fin d’année, réunions et puis vacances obligent, je n’avais pas eu le temps de faire le CR du relais du grand raid du Morbihan.
C’est chose faite depuis hier et donc aujourd’hui, je peux me rendre en montagne, plus précisément dans les Pyrénées, à Vielle Aure pour le traditionnel week-end GRP, mon objectif annuel depuis 2014.
J’avais quitté ces montagnes en 2019 après avoir enchaîné sur 2 jours le tour de Néouvielle avec Isa puis le tour des lacs avec Seb…
Pour 2020, j’avais prévu d’aller courir pour « faire une perf » sur le Néouvielle en allant taquiner les 7h mais COVID 19ème du nom en a voulu autrement, le millésime 2020 a été annulé et mon inscription reportée en 2021.

Alors, je peux claquer cette perf en 2021 non ? C’est sans compter la rencontre de Marie puis d’Arnaud avec qui nous avons bien, très bien, sympathisé. Et c’est qu’ils ont eux aussi envie de découvrir le trail. Ajoutez à ceci le fait qu’une nouvelle course est proposée sur le GRP (le tour du Moudang) et me voilà à inventer un nouveau défi : je vais accompagner Arnaud sur le Moudang le jeudi puis accompagnerai Isa sur le Néouvielle le vendredi. A noter que le Moudang sera le 1er trail d’Arnaud puisque ceux prévus cette année ont été annulés et que lui aussi doublera les courses en accompagnant Marie sur le Néouvielle et fera donc son 2ème trail le lendemain  

Au moment des inscriptions, la bande du 2FR et d’autres potes se joignent à nous pour ce périple pyrénéen et cela nous donne :
- Tour du Moudang 64Km et 3400+ : Guifus, Nico, XR, Arnaud et moi
- Tour du Néouvielle 43km et 2500+ : Franck, Marie, Arnaud et moi… Bah… et Isa ? Et bien, elle s’est fracturée le péroné 3 semaines plus tôt      et ne pourra faire partie de cette aventure autrement qu’en nous assistant.
- Tour de la Géla 43km et 3500+ : Dim, Jérôme, Ben, Seb, Lynda, Jérôme, Vincent et Lydie (beaucoup d’entre eux souhaitaient faire le Néouvielle mais par le jeu des reports d’inscriptions, les places ont été rares…)
- Tour des lacs 80km et 5000+ : Seb et Constant

Que c’est bon de retrouver tout ce p’tit monde du côté de Saint Lary…

Nous y arrivons dès le lundi avec Marie et Arnaud avant que XR, Franck, Vincent et Lydie nous rejoignent dès mardi…



Puis Ben, Guif, Nico le mercredi etc… tous arriveront au compte-gouttes.


Il est temps d’aller se coucher, demain, 5 d’entre nous seront sur la ligne de départ    


6h06 : le réveil sonne, comme d’hab’, on se dit « HHMMM ggggrrr… fait chier !!!! » et puis on se lève, les gars sont déjà debout et ont déjà quasi terminé de déjeuner. Je m’y mets à mon tour.
6h37 : il est temps de se rendre sur la ligne de départ à Vielle Aure
6h50 : nous y sommes, on en profite pour faire une ‘tite photo   que je n'ai pas        j'ai dû buggé!!!


Il y a de l’ambiance, on fait le clapping, on fait la hola…



7h : C’est parti pour 64Km et 3400+.
Avec Arnaud, on s’est fixé entre 12 et 14h… mais si possible, plus près de 12  
On part tranquillou, plus tranquilles que XR, Guifus et Nico qui après 2km et les 1ers lacets de Vignec sont déjà 1 virage plus haut, on les voit s’éloigner inexorablement…
Nico sent que le rythme est peut-être un peu trop soutenu pour lui et se laisse décrocher afin de nous retrouver.

20 minutes que nous sommes partis et les manchettes sont déjà retirées car il ne fait pas froid du tout malgré le nuage au-dessus de nous.

Nous montons par la descente du Néouvielle et du 80 et donc par un chemin que je connais bien mais que je prends habituellement dans l’autre sens… je sais que ça va monter régulièrement au début, puis un bon gros coup dré dans le pentu avant de terminer plus tranquille sur un chemin en balcon.

A Soulan, nous retrouvons, les filles et Ben « EHHHH, Guifus nous a montré une partie de son anatomie !!!! »

Ok Isa, si ça peut te faire plaisir…

On descend un peu le cuissard, ça fait marrer les concurrents qui nous suivent.

Et mes souvenirs sont bons, nous avançons à rythme régulier, puis la patate… qui pique les cuissots, nous donne chaud mais qui nous permet aussi de passer près du Cap de Pède (1634 mètres) et au-dessus des nuages :



Encore 4km environ avant de passer le col du Portet à 2214 mètres.
C’est chose faite après 2h30 de course pour moi, je me pose 2/3’ le temps d’attendre les gars et de sortir l’appareil photo :



Place à la descente  
2 p’tits Km avant d’atteindre le refuge de Merlans et le 1er ravito en eau, et 1er pointage. Cela se fait très vite.

Lorsque je l’atteins, je vois Xav et Guifus 200 mètres après la sortie du ravito.



On se pose la question de savoir si on recharge en eau mais non, pas besoin, le prochain ravito est à Fabian, dans 10Km et que de la descente.
Ça commence par la piste de ski plutôt pas trop pentue, avant de descendre plus franchement sur un chemin carrossable qui fait bien chauffer les cuissots.

Un gars s’amuse avec un drone de compet’, le truc passe à une vitesse folle au-dessus de nous, un joli joujou qui peut-être nous a filmés.
Ça trottine plutôt bien, nous voilà alors sous le barrage du lac de L’oule et on se sent bien, nous doublons et croisons pas mal de randonneurs qui nous encouragent. Les lacets s’enchaînent et nous voilà bientôt sur une route, j’ai un peu d’avance sur les gars et me mets à l’ombre pour les attendre.

Lorsqu’ils arrivent nous nous engageons dans un « chemin »  de 2km qui a dû être créé pour l’occasion, nous sommes dans une pente herbeuse où des arbres sont couchés, c’est assez ludique mais pas facile car chaque arbre couché nous fait faire un squat pour passer dessous et on n’a pas besoin de ça.

On se cale dans les foulées d’Elise et Mathieu, un couple de coureurs... Quelques hectomètres plus loin se trouvent des spectateurs sur le bord du « chemin » : « Allez Mathieu, sors toi les doigts du cul !!!! » Celui-ci s’arrête alors pour discuter, nous en profitons pour le doubler et le chambrer un peu  
Nous voilà alors sur la route, 3km de légère pente où nous trottinons tout le long accompagnés d’Elise et Mathieu qui est visiblement déjà dans le dur.
Je pensais que cette portion serait pénible mais non, la route est agréable, petite, ombragée, ça passe bien.

Puis voilà que 2 jolies jeunes femmes nous doublent (en tout cas, de dos, elles étaient TRES jolies) et, en bons beaufs que nous sommes, on se cale derrière…mais elles vont un peu plus vite que nous et malgré la vue, on ne veut pas se cramer… ooppss, on en oublierait presque de tourner à gauche pour quitter la route… du coup, je préviens les filles : « Hep, c’est par là, faites ½ tour »
Et du coup, mince, elles vont être obligées de nous redoubler    
Je profite de ce moment pour photographier les gars qui, rusés comme des renards, se calent à nouveau derrière les filles…



Le chemin est agréable, ludique, varié, avec Nico on parle foune faune et flore    (j’t’avais dit Nico que ce serait dans le CR)
Et 1h15 après avoir quitté le Merlans, nous voilà à Fabian où doivent nous attendre Ben et les filles.



Xav et Guifus sont là, ils se restaurent : oranges et bananes au programme… le HIC : un monde fou à attendre… pour manger, et pour remplir l’eau.
Mais Xav me donne envie avec son orange et il faut manger donc je me mets dans la file. Xav et Guifus repartent.
Arrivé au ravito, plus d’oranges ni bananes    Bon bah : soupe d’asperge (que je renverserai en partie sur ma jambe), 2 TUC, 2 bouts de jambon sec, 1 bout de fromage et un abricot sec pour le dessert.
Lorsque je ressors, toujours autant de monde à l’eau… pppfff, je tripote ma poche et à priori, j’ai encore 0.5 litre… on hésite avec les gars mais non, on veut avancer et on croise les doigts pour avoir assez d’eau.
11’ plus tard, nous voilà repartis.

On  a parcouru 20 mètres et… sur notre gauche, un lavoir alimenté par un petit robinet « Eau non contrôlée ». Mais elle est fraîche, vive, elle vient de la montagne et on remplit donc nos camels. Je resserre aussi mes lacets car dans la descente, j’ai les orteils qui tapaient dans le bout de la chaussure. J’envoie un SMS à Isa pour lui dire qu’on quitte Fabian… sans l’avoir vue  
500 mètres plus loin, Ben    puis Isa qui n’a pas pu monter jusqu’en haut à cause de ses béquilles, puis Marie, Lydie et Vincent au niveau du pont avant de remonter YYEESS IIII
Petit bisou et nous voilà partis pour le hors d’œuvre 10Km de grimpette pour 1000+.

On fait 10 mètres et…  « Aïe !!!!! » C’est Arnaud qui crampe… et bah on est pas rendus  
Il prend 2/3’ pour lui et on enquille.
Ça monte dur au début dans une jolie forêt, on prend un rythme tout doux mais ça monte régulièrement.
En sortant de cette forêt , la pente s’adoucit, nous sommes dans une jolie vallée, un ruisseau coule sur notre droite, c’est sympa, il fait chaud mais pas trop, c’est agréable, bref, tout va bien.



En tout cas pour Nico et moi qui , en nous retournant, ne voyons plus Arnaud ; nous l’attendons en discutant. Un gars nous interpelle : « Vous êtes d’où les gars ? » « De la Sarthe… » « Et bah, quelle bande de pipelettes, vous pourriez avancer plus vite si vous vous taisiez… » « Oui mais on attend notre pote » « Mais non laissez-le se débrouiller tout seul !!! » Ce petit vieux venu de Charentes plaisante bien entendu, c’est aussi ça l’esprit trail.
Arnaud arrive, il nous dit avoir fait une pause sandwich et pissette dans le bois.



Parfois, sur des zones plus plates, on se prend même à trottiner ou prendre des photos :




Bon, là ils font les mariolles mais on sait que dans quelques minutes on va monter droit dans la pente car le charentais qui connaît bien le parcours nous a avertis « Gardez en sous le pied car ça va piquer ! »

En effet, la voici la voilà… à peine 3km pour prendre 500mètres d’altitude, une pente à 35% par moment !!!
On grimpe chacun à notre rythme, je jette un coup d’œil régulièrement derrière afin de n’oublier personne.
Comme à mon habitude, je regarde les pieds des coureurs (et oui mesdames, je ne regarde pas que…ce que vous croyez ; et oui, j’ai de drôles d’habitudes on dirait…), certains chaussent du 52, les boîtes à chaussures pourraient servir pour votre déménagement, là où d’autres chaussent du 36, parfait pour faire une boîte à bijoux, bah oui, on s’occupe comme on peut !

Mais je regarde aussi devant et là, que vois-je ? L’ami Xav…
YYEESS IIII
« Bah alors, tu fais quoi ? T’as perdu Guifus ? »
« Guifus est parti devant dès la forêt en contrebas… et moi suis allongé dans l’herbe pour vous attendre depuis 10 grosses minutes. C’est dur dur !!! »
Voilà Nico et Arnaud qui nous rejoignent, Arnaud en profite pour se poser un peu. « Allez Arnaud, il y a « petite fleur des champs » qui t’attend à Bielsa !! »    

On repart quelques minutes plus tard mais les pauses se font de plus en plus régulières pour Xav et Arnaud qui peinent dans cette fichue pente, ils se retrouvent souvent assis ou à 4 pattes pour souffler (j’ai voulu photographier mais n’ai pas été assez prompt alors merci Nico)



moi ça va:



… mais bon an mal an, après 1h10 pour faire ces 3km, nous voici en haut… J’y suis le 1er, Nico et Arnaud un peu après, Xav est plus loin, alors Nico et Arnaud continuent, j’attends Xav.



Allez, maintenant c’est 2km pour redescendre 400 mètres et rejoindre le prochain ravito : Bielsa, à la frontière espagnole. Alors, on trottine doucement mais sûrement, Xav me dit qu’il arrêtera à Bielsa mais je ne veux y croire et tente de le remotiver… et 20 minutes plus tard, nous y voilà…



(oui oui, on a perdu pas mal de temps...et de places…)
Bon, nous y voilà, on cherche les filles du regard mais on ne les trouve pas  

Mais il y a Elise :
« Alors, Mathieu il est où ? »
« Je l’ai laissé derrière… mais ça a l’air d’aller »
« Il va finir ? »
« Oui oui je pense    »

Je vais commencer par remplir mon camel, que je viens de vider en arrivant, il ne me restait que 2/3 gorgées…ouf !!!
Puis 2 cocas, 1 eau gazeuse, 1 petit jambon et 2 quartiers d’orange et 5’ plus tard, me voilà prêt à repartir… mais pas les autres.
En effet, Arnaud a besoin de souffler et manger, Nico a retiré ses chaussures et s’est assis, Xav est toujours hésitant sur la suite des festivités… alors je me joins à eux et on discute, on essaye de remotiver Xav :
« Allez, juste une grosse bosse de 6 gros km et ensuite ça ne fait que descendre !! »
« Non non, les montées sont trop épuisantes, j’y arrive pas, j’ai rien dans les jambes, suis pas assez préparé. »
« Allez, on est large par rapport aux barrières horaires, on montre tranquillou »
Xav regarde sur sa droite, le vallon à grimper est là, joli, il nous attend, il hésite mais non… l’aventure se termine ici pour lui.
Arnaud repart le 1er « Vous me rattraperez… »
On est sur le point de repartir lorsque le cameraman officiel de l’épreuve vient vers nous ?
« Ça va les gars ? »
« Moi Nickel mais le pote… »
Il se tourne vers Xav… « Ça va pas ? »
« Non c’est très difficile là !!! »
« Bah c’est pour ça que tu es là non ? »
« Bah oui mais non, là c’est 0 plaisir…  et donc j’vais arrêter »
Puis vers moi :
« Et toi ça va ? » « Oui Nickel »
« Pourquoi tu fais cette course ? »
« Pour les paysages, les bénévoles, se dépasser, pour être avec les potes… »
Etc…

Bref, ça fait 1/2h qu’on est là et il est temps de repartir, Arnaud est 5’ devant, Xav se fera redescendre par le cameraman…    non sans s’être fait chambré par Nico.  

Nous rattrapons Arnaud après quelques minutes et filons vers notre prochain col, le col de Bataillance 3.5KM et 630 mètres plus haut.
On repart et ça démarre fort, on est presque en escalade sur 2/3 passages mais heureusement, ça ne dure pas et la montée se fait de façon agréable, c’est très joli. Nous passons à la bifurcation entre les parcours du jour et celui de samedi que prendrons les potes inscrits sur la Gela. Nico me sert de guide touristique, me montre où ils iront, me parle d’un superbe lac, des falaises à couper le souffle… (peut-être en 2022 qui sait    )
On entend gronder au loin, les nuages noirs se rapprochent, les orages annoncés en fin d’après-midi seraient-ils sur le point de venir gâcher la fin de course ??? Non, ils resteront du côté espagnol… (hein Seb et Mag ?? Potes en randos du côté d’Ordesa… sous l’orage)
Au  moment où nous pensons être en haut, que nenni, il nous en reste encore mais nous voyons le point de bascule en contre-haut sur notre gauche et malgré une fin en pierrier plus pentue, cela se fait sans mal et nous voilà en haut 1h20 après avoir quitté le ravito.



Superbe passage, on en profite pour demander au bénévole se trouvant en haut de faire une photo… normale…



Puis 2FR :  « Euh… là devant tout le monde ???? » demande le bénévole
« T’inquiètes, on est pas pudique… mais si ça dérange du monde… »



Mais non, ça fait marrer les gens, tant mieux car il va mettre 2 bonnes minutes à réussir à nous prendre (en photo) et donc 2 minutes le cul à l’air, on a risqué de le rhume des fesses car là-haut, même s’il fait toujours aussi beau, ça souffle.

Nous avons été prévenus au briefing, « attention à cette descente très piégeuse, beaucoup de trous dans l’herbe… » il paraîtrait même qu’on peut se casser le péroné comme ça, hein Isa ??? Mauvaise Blague à part, il faut en effet faire attention.
Malgré les 6km et 900D- qui nous en séparent, nous apercevons  très vite notre prochain objectif en contrebas : les granges de Moudang.
La pente herbeuse se transforme en sentier, certes technique mais courable pour qui a les jambes, et c’est mon cas alors je trottine, je laisse faire la pente, je ne me retiens pas, n’accélère pas, ne fais pas d’efforts, double pas mal de monde (notamment des coureurs du 220km qui commencent par cette boucle de 60 avant de repartir de Vielle Aure pour la boucle du 160) et me pose régulièrement pour attendre les gars.

Assis sur mon caillou, un gars se pose à côté de moi :
« Ça va ? » me demande-t-il
« Bien et toi ? »
« Ah non pas du tout… »
Je regarde son dossard : un 220Km
« Ah mince, et la route est encore longue… »
« Pas tant que ça, encore une 20aine et j’arrête à la base de vie… »
« Les jambes ? »
« Non la tête, j’en ai marre et il reste 180 bornes… J’pensais que ce serait moins dur. »
« ??? »
« En fait on s’est inscrit avec des potes après avoir un peu trop picolé suite à un déménagement, je n’ai jamais fait plus 80Km avec 1500+ »
Et oui… ça ne s’improvise pas 220 Km et la montagne.

Entre temps, Arnaud est passé, Nico est resté là, je lui raconte l’anecdote et lui me dit qu’Arnaud a fait un beau vol plané plus haut, heureusement sans conséquences…
Sur notre gauche, on distingue tout le sentier jusqu’aux granges, il a l’air top.



Je reprends mon rythme et continue de faire le yoyo avec les gars jusqu’aux 2 derniers kilomètres où je les « abandonne » et me fais plaisir sur ce single assez technique mais pas trop pentu, je les attendrai aux granges.



Ils m’y retrouvent 5’ plus tard, j’ai déjà pris mon coca, mon eau gazeuse et ai rempli mon camel… et ai même répondu à cette blague lancée par un bénévole :
« Il ne faut pas confondre coca cola aux glaçons et ???? » (réponse en fin de CR)
Les gars sont efficaces, les poches sont vite remplies et 7/8’ plus tard, nous sommes repartis.

Il nous reste 16Km environ mais nous savons que le plus dur est fait, la pente sera désormais douce car sur ces 16 derniers km, nous allons perdre 700 mètres.

Sur ce chemin carrossable, beaucoup tentent de courir, nous compris, et nous réussissons à courir un kilomètre complet à un petit 10km/h… ça peut sembler peu mais ça fait du bien au moral de voir qu’on est encore capable de courir.
Puis nous alternons marche et course plus ou moins lente en fonction de la pente, une fois ou deux, je lâche les chiens et prend beaucoup d’avance, alors j’attends mes potos, j’en profite pour me soulager… une 1ère depuis le début malgré les 3 ou 4 litres bus. 1h plus tard environ, nous voilà près d’un superbe accrobranche et sa tyrolienne de 800 mètres, je demande au gars du parc s’il y a moyen de … mais non !!!

Puis la route et… les filles !!!! accompagnées de Ben, Vincent et Lydie !!!



Tout le monde a la pêche, les dossards pour demain sont retirés (d’où la non-venue à Bielsa) c’est cool.
Les filles nous annoncent qu’on est descendu plus vite que Guifus



(en fait il s’est surtout arrêté plus longtemps aux granges), qu’il reste environ 10Km et une bosse de 100+.

Go go go…

On traverse le camping de Moudang, son mur d’escalade, j’en profite pour m’hydrater à un robinet et voilà déjà la bosse de 100 mètres qui se fait sur une petite route pas désagréable. Puis c’est un beau chemin en balcon avec la route en contrebas… chemin qui s’achève par de superbes marches descendantes que les gars n’ont pas appréciées car ça flingue les jambes.
Chemin carrossable qui se transforme en route, on continue d’alterner marche/course et cela nous permet de rester aux alentours de 7/8km/h.
Puis nous voyons St Lary, nous voyons des concurrents devant alors on trottine dans la descente en lacets sur la route pour les doubler…
Je suis le 1er sur le pont de la maison des eaux de St Lary et j’attends les gars, j’en profite pour avertir Isa, les voilà 2’ après, il nous reste 2 gros km et il nous est interdit de se refaire doubler      alors, on trottine à un petit 9km/h mais ça suffit pour tenir nos « adversaires » à distance… seul un nous doublera car Arnaud doit se soulager et vaut mieux faire ça maintenant que sur la place de Vielle Aure  

1 gros km. Nous sommes sur les bords de la Neste, on profite des randonneurs, des accompagnateurs, des « déjà finishers » qui nous encouragent… 300 mètres, les potes sont là et il y a du YYEESS IIII à gogo…
Et c’est la ligne, tous ensemble, main dans la main !!!!!!!!!!!!!!




C’est fait !!!!!!! Et d’une…
Content d’avoir pu emmener Arnaud au bout même si avec la gnak qu’il a, il n’avait pas besoin de moi.
Content pour Nico qui a su gérer son train d’un pied de maître.
Déçu pour l’ami Xav qui aurait largement pu finir mais bon, quand ça veut pas… il aura d’autres occasions de se faire plaisir.

On retrouve alors tout le monde, on félicite Guifus qui a mis 11h55.



Il a eu soif:



Tout comme nous, alors on s'attable::



Allez, on va pizzaoïler à l’appart avant de remettre ça demain…
On discute évidemment avec Guifus sur son ressenti, il a apprécié, a souffert un peu parfois et il a couru quasi les 15 derniers km accompagné de 2 jolies jeunes femmes (TRES jolies de dos même)… ça vous dit quelque chose ??? Et oui, elles l’ont rattrapé du côté de Bielsa et ont quasi terminé ensemble. Pas trop dur l’ami ??? ;-)

Il est 23h… le réveil sonnera à 7h06, il est temps d’aller se coucher.  

7h06 : une douce mélodie me tire de mes songes… et je dois vite me réveiller car une grosse flemme hier soir ne m’a pas permis de préparer mes affaires.

Alors je me lève (et je te bouscule…), déjeune assez rapidement et prépare mon sac, ce qui va assez vite car c’est le même qu’hier sans les 2 frontales et les vêtements longs. Je prépare mon dossard, je remplis ma poche à eau… puis un petit café, je m’enfile une banane (un très bon film sur Canal+) et c’est parti… du coup, pas besoin de voiture, le départ est à 500 mètres de l’appart.

Bien évidemment, on commence par la photo :



Là encore, l’ambiance est top, le clapping, la hola, coldplay à donf… On aperçoit Franck dans la foule des coureurs, un petit YYEESS III d’encouragement.
Le speaker égraine les secondes, il reste 50 sec… 10/9/8…. 3/2/1 : C’EST PARTI !!!!



On se tape la paume de la main et nous voilà partis sur une promenade de 43km.

Comme annoncé au début, l’idée était de faire cette course en allant taquiner les 7h… mais ça c’était sans compter sur les 64Km effectués la veille et du coup, je ne sais pas du tout comment mon organisme va réagir, les jambes sont plutôt bien, la tête aussi mais par prudence, je pars avec Arnaud et Marie, on verra ensuite !

Assez tôt, je suis aux côtés de Franck et je l’encourage pour cette belle promenade.

1.5Km, nous arrivons à l’église de Vignec : YYEESSS IIIII : Xav et Isa sont là, j’abandonne Franck pour m’asseoir et attendre Arnaud et Marie.
Les voilà rapidement et on repart ensemble, ça y est, les premières pentes sont là, les fameux « lacets de Vignec ».

Ça commence comme hier avant de bifurquer vers le Pla d’Adet, je monte doucement mais sûrement mais déjà, après quelques minutes, je dois me poser pour attendre mes comparses. On repart, je leur montre le chemin par lequel nous descendrons en fin de journée, celui-ci coupe les lacets, est plein de pierres et est humide : hhhmmmm ça va être bon !!!

Quelques minutes plus tard, je me pose à nouveau pour les attendre…

On repart, puis la pente s’accentue, je discute avec 3 filles qui ont été accompagnatrices hier sur le Moudang pour leurs maris, elles s’inquiètent de la 1ère barrière horaire, je les rassure, à ce rythme, ça passe LARGE…
Là, on est droit dans la pente, dur dur mais à ce petit rythme, ça se fait bien. Je me retourne mais ne vois plus les tourtereaux  
Je continue malgré tout pour rejoindre le Pla d’Adet où se trouve Isa et le reste de la bande.
J’y suis après 1h20 de course. Franck est passé 10’ plus tôt.





Je me pose pour attendre les soulitréens (habitants de Soulitré, petite commune sarthoise équipée d’un clocher, d’un lavoir…. Mais là je m’égare !!!)
1 minute, 2,3,4,5,6… euhhh… ça commence à être long et je me pose donc la question de savoir si je reste avec eux car même à un petit rythme, je suis bien plus rapide et vais donc devoir attendre très régulièrement.
Du coup, je missionne Isa (tel un missionnaire… mais là je m’égare à nouveau) en lui demandant de voir avec Arnaud s’il est bien et s’il va emmener Marie au bout, si ce n’est pas le cas, elle me SMS et je l’attendrai car l’un de mes objectifs est qu’elle aille au bout.
Et donc, après un ti bisou, je repars seul… enfin pas vraiment car Xav a chaussé les chaussures… YYEESS IIII , il a décidé de m’accompagner un bout de chemin.  

1er virage, j’entends un spectateur dire à son pote : « Il a le t-shirt finisher du Moudang et il enquille, c’est une machine le mec !!! »    Oui, même si je ne fais pas ça pour ça, ça flatte un peu l’égo et met du baume au cœur, ça donne de l’énergie et on devient une machine (enfin une machinounette) le temps de quelques minutes. On est tous la machine de quelqu’un… certains sont sur le 220km en non stop et eux aussi doivent dire que ceux qui font le Tor des géants sont des machines (330Km).

Montée sur les pistes de ski, on croise Nico et Guifus : YYEESS III.
« Franck est passé il y a quasi 20’. »
« J’vais essayer de le rattraper »  
Je sais que ce sera très compliqué et cela ne sera pas un objectif en soi mais bon, si on pouvait finir ensemble, ce serait sympa.
On a environ 350 mètres de grimpette avant de pouvoir se dégourdir les jambes en redescendant à Espiaube, ça se fait bien, on discute et ça avance bien.
Voilà la descente, légère et sur 1,5Km environ que nous faisons en courant avant de retrouver le mur final, environ 400 mètres sur 2km…

Les pas ne font que quelques centimètres mais nous doublons pas mal de monde, beaucoup sont déjà en train de souffrir.
Lorsque j’arrive en haut, 1 gars avec un t-shirt finisher de la veille encourage un gars à côté de moi et comme j’ai le même t-shirt il me dit :
« On te l’a prêté ? »
« Non non, c’est le mien !! »
« Ah quand même, chapeau ! »


Me voilà donc au 1er ravito, je ne me pose pas la question, il fait déjà bien chaud,      et le prochain ravito officiel est dans quasi 16Km : je remplis mon camel et m’arrose déjà buff et manchettes.
Une coureuse est en larmes dans les bras de sa copine, je tente de la rassurer en lui disant qu’elle a fait le plus dur : ahhh ce mur final !!! Il ne casse pas que les jambes, il casse aussi le moral et met en doute la capacité de beaucoup à aller au bout.

Je retrouve Xav à la sortie, et c’est sur un sentier en balcon que nous nous engageons en alternant marche et course, nous doublons peu, nous faisons peu doubler… C’est très agréable, il fait beau, les jambes sont là et nous sommes au début des 15Km les plus sympas du parcours.



Au loin sur la photo, mon objectif, le col de Bastanet.

Après 3 petits km, Xav met le clignotant en empruntant le GR, il m’annonce m’attendre dans la sapinière (un classique pour les habitués de mes CR pyrénéens) par laquelle je redescendrai dans quelques heures.

Pour le moment, il fait chaud… mon objectif étant de finir fort, je ne me mets pas dans le rouge, je continue d’avoir un rythme régulier autour de 8/9Km/h.
Ça y est, il est temps de remonter vers le col, avant cela, je mouille buff et manchettes dans le lac de Bastan inférieur, ça fait du bien… puis à partir de maintenant, je me cale dans les petits trains, je décide de ne faire aucun effort jusqu’en haut, je ne double pas, je me laisse porter par le rythme des coureurs.

Arrivé au refuge de Bastan, tellement de monde à attendre au petit robinet d’eau pour remplir les camels… je file !

La grimpette se fait par coup de culs successifs suivis de légers plateaux, j’en profite pour un petit selfie car c’est superbe.



Puis la jeune fille me précédant, tombe sur le côté en criant. Une cheville ????
« Ça va ? »
« CRAMPES !! »
Et je vais donc lui rendre service en la tirant l’étirant… je prends donc 2’ (oui je suis un rapide) et lui souhaite bonne chance pour la suite.
« On se revoit à l’arrivée ! »
Je me tourne et note mentalement son dossard : 7245. Facile à se souvenir : c’est mon département et mon âge… et pour les p’tits malins que je devance : non je n’habite pas dans le Loiret !!!!      Je ne la reverrai pas mais elle a terminé  

Nous voilà à l’entrée du pierrier (pris en photo il y a 2 ans, cf CR), il n’est pas long, je ne suis pas dans le dur et pourtant, je ne suis pas bien non plus… j’ai un peu de mal à respirer, je suis un peu comprimé et je décide donc lorsque j’arrive là-haut de me poser 2 minutes et manger une pâte de fruit.



Bon bah sans forcer, j’ai repris 50 places. Je m’assois donc, sors ma pâte de fruit, l’engloutis rapidement avant de rejoindre la hourquette de Caderolles où je ne suis toujours pas au top alors je m’assois encore… 30 secondes (histoire de dire…) avant d’entamer la descente très technique.
Et ce que je craignais arrive : ça bouchonne grave car certain(e)s ont peur de cette descente et l’appréhende TRES prudemment alors soit je prends mon mal en patience soit…
Je double et dois prendre un peu de risque car c’est un beau pierrier.      
Puis il y a un replat dans les cailloux très techniques, et des zones plus praticables, ça monte, ça descend, c’est ludique mais un coureur n’est pas du tout de mon avis, il est assis sur le côté et vomit tripes et boyaux…     alors après un petit mot de réconfort, je continue.

Au lac de Port Biehl, je mouille à nouveau buff et manchettes : il FAIT CHAUD.

Me voilà en haut de la sapinière, un bénévole nous annonce 6Km avant le ravito, je sais que je vais bientôt retrouver Xav mais je sais aussi que cette partie peut laisser des traces physiquement car TRES technique : racines (comme le dramaturge), marches (comme le docteur qui a 4 filles), pierres (comme Perret), poussière (comme…. Personne), ruisseaux : tout y est !
J’hésite sur la démarche à adopter : descendre pleine balle ou gérer : je vais gérer.

Je descends donc raisonnablement en alternant marche et course, en doublant ceux et celles qui sont trop timorés, plusieurs fois je me cale dans un train, que je perds à chaque ruisseau car je mouille tout, avant de reprendre le train etc… IL FAIT CHAUD
Le terrain est sec et je bouffe beaucoup de poussière... j'ai très soif mais j'économise ma poche au max...

Beaucoup de randonneurs sur cette belle partie, des familles se reposent dans des clairières, des filles bronzent… un gars se pète la gueule avec son chien dans la descente (je l’ai appelé après la course, tout va bien !     )
50’ plus tard, je suis aux abords du lac de l’Oule, mais je n’ai toujours pas vu Xav   , un problème ??? Il faut désormais remonter : 150 mètres jusqu’au ravito puis encore 210 ensuite.

1er virage et l’ami Xav qui sort de derrière les fagots YYEESS IIIII
« Ami quand même !!! Franck est passé il y a 45’, soit le même écart qu’au col de Bastanet. Il a l’air d’aller bien… »
« Bon bah je le rattraperai pas… »
« Il reste 2.5Km jusqu’au refuge »

Allez, go !
Le pas, quoique pas hyper rapide est décidé, cela n’empêche pas Xav de faire des vidéos Whattsapp pour la bande en m’interviewant. Il me tient aussi au courant de l’avancée de Marie et Arnaud qui sont passés au Bastanet avec le sourire.



Ça grimpe dur d’entrée puis cela se calme en sous-bois où nous nous calons derrière une fille que nous appelerrons Miss Barège munie de sa jupette avec qui nous discutons un peu, Xav connaît bien Barège et ses alentours, ça facilite le contact. Autre chose qui facilite le contact, un petit vent venant de notre droite… et Melle étant en jupette… bref… aucune raison de doubler !!!!      

Revoilà les pyrénéages (alpages pyrénéens), et donc une partie TRES grasse où je ne pourrai faire autrement que pourrir une de mes chaussures. GGRrrrr
Puis revoilà les spectateurs, qui, comme les mouettes aux abords des ports, nous informent que le ravito est près.

Le voici :



Franck est toujours 45’ devant.
Je ne vais pas trop traîner, un verre d’eau fraîche, un coca, 1 eau pétillante, 1 quartier d’orange et on redécolle.
200 mètres sur la piste de ski, je croise à nouveau les gars avec les t-shirt finisher d’hier, et sur cette grimpette, on double, et on double…
Xav me fait une interview en espanglais : une nouvelle langue inventée par moi-même mais comprise de tous.  

Col du Portet, il y a du monde, du bruit, ça encourage, c’est cool    Merci les gens.
Pause photo



Et le moment que j’attendais, ces 11km de descente, je vais voir si ma stratégie à l’économie a payé.

Je dis à Xav « On part tranquille » et je file, la pente m’entraîne et je double, double et double encore.
Xav suit derrière « Ouais ouais tranquille… »

Bon ok, suis p’t’être parti un peu fort et je dois m’auto-calmer, on marche lorsque le terrain est plat.
Puis, sorti de ce sentier en balcon, la pente s’accentue dans un champ de vaches : c’est reparti !!!
YYYEEEEEEEEESSSSSS IIIIIIIIIIIII
Ça double encore, on tape dans la main du fermier qui nous encourage (merci) et on continue. Re besoin de m’auto-calmer… c’est que ça épuise de courir vite  

Un petit gars en bleu nous double, lui court depuis tout en haut mais bien plus lentement, mais bien plus « tout le temps ».

Et ça s’accentue à nouveau, on voit la barrière qui fait le lien entre les alpages et le village de Soulan en contrebas, Xav y file en courant pour filmer, je le rejoins en courant aussi, mais moins vite.

IL FAIT CHAUD    

Là ça descend GRAVE, c’est pour ça que Xav veut filmer, mais encore une fois, les cuissots sont là, ils répondent bien et ça se fait assez vite. Chemin carrossable, je dis à Xav « On court jusqu’à l’ombre et je calme un peu, j’ai trop chaud »
500 mètres plus loin : l’ombre.
530 mètres plus loin : je repars, pas le temps de se poser    et je veux rejoindre le lavoir de Soulan : J’AI CHAUD.
On court, on arrive sur le bitume de Soulan, 200 mètres et voilà le lavoir : je mouille buff, manchettes, visière, figure, t-shirt pour finir ces 5 derniers km pleine balle.

400 mètres de route descendante, des spectateurs, des coureurs qui sont à notre allure, bonhomme bleu nous a redoublés, puis ce sont les fameux lacets pris en partie à l’aller et là… ça dépote, on est à 12/13km/h sur les lacets et lorsque nous coupons via les chemins plein de pierres et humides montrés à Marie en montant, on doit être à 16/17km/h, on double comme des balles
« On passe à droite. On passe à gauche. »
Nous sommes les seuls à courir, tout le monde marche : trop fatigués et/ou trop dangereux… mais pour nous, c’est grisant.
Nous arrivons à Vignec avec une banane de ouf, trop contents de cette descente, trop contents de voir, et c’est pas sympa pour eux, que d’autres sont vraiment dans le dur et que nous, on a des cannes de feu.



Il reste 2Km, ce matin, je m’asseyais ici même près d’Isa pour attendre les potos.

Bon, je récupère tout de même en marchant vite dans Vignec, puis Xav m’incite à courir « jusqu’au pont », il reste alors 700 mètres.
Je marche vite le long de la Neste, petit gars en bleu arrive en trottinant, je le laisse passer « Tu le mérites, t’as pas arrêté de courir depuis là-haut !  Bravo.» Il me remercie et file.
Alors on se remet à trottiner pour ces 4/500 derniers mètres, il y a du monde : des accompagnateurs, des finishers et à 150 mètres de la ligne, tout le monde :

Seb et Vincent qui filment
Lydie qui encourage.
Lynda à qui je dis « ET DE 2 »
Constant « Salut cousin !!! »
Isa bien sûr      A…



Et toujours Xav qui doit m’abandonner pour les 50 derniers mètres, mais avant , je m’arrête et lui tape la main en le remerciant.
La ligne est franchie.




Et de 2 !!!! YYEESS III

Ben est là aussi, tapage de mains. Je vais manger un morceau, boire un coca, récupérer ma médaille et mon t-shirt.
Et là, en allant à la fontaine pour y mettre les jambes, voici Guifus, Nico qui me file une bière  (oh putain que c’est bon !!!! Merci). Et Dim, Jérôme qui sont là aussi.

Et Franck bien sûr, arrivé 19 minutes plus tôt, 300ème et 8h01 de course (t’as eu chaud mon poulet    ) en faisant toute la dernière descente en marchant  



Et ça tape des mains, et ça boit de la bière et ça fait des photos 2fr  



TROP BON !!!

Alors on refait la course, on met les claquettes et après tout ça, je file me doucher et me changer avant que Marie et Arnaud arrivent. D’après le logiciel, ils sont annoncés à 20h15, ce qui me laisse maintenant 3h30, mais je suis confiant, ils mettront moins.

Douche, bière, changeage et on retourne à l’arrivée vers 19h15. On se pose sur les bords la Neste pour les attendre.
Mais je ne tiens pas en place, muni de mes claquettes, je vais à leur rencontre… arrivé au pont, et donc à 700 mètres de l’arrivée, je crois reconnaître en provenance de Vignec le pas « aérien » de Marie et Arnaud, j’en informe Xav et Isa par SMS, ouf, il était temps qu’on arrive… je m’en serais tellement voulu de ne pas être là !

Marie court tout doucement, Arnaud marche devant.

Allez, 700 mètres, je cours avec Marie (et mes claquettes)… là encore, il y a du monde, à leur tour d’être applaudis, d’être encouragés à franchir cette ligne de laquelle ils se rapprochent depuis 11h30 maintenant.

Les 150 derniers mètres dans la rue principale de Vielle Aure… GO GO GO…


Comme Xav, je dois m’effacer les 50 derniers mètres et les laisser fouler le tapis rouge de l’arrivée.
11h33 et une place de 854ème ex-aequo, c’est pas beau ça ?!?!?



BRAVO Marie pour ton 1er défi montagnard, tu peux être fière.  
Et Bravo Arnaud pour le 2ème trail de ta vie, ton 2ème du mois, ton 2ème de la semaine, ton 2ème depuis hier quoi…    
Bière, évidemment, et on retourne à l’appart pour les douches, le debriefing, le repas et une petite nuit car si demain nous ne courrons pas, nous allons encourager et assister les potes.



Je ferai plus court sur ce samedi.

Constant et Seb sont au départ du 80Km : ils veulent faire entre 12 et 14h et autour de 21h.
Jérôme, Dim, Ben, Vincent, Lydie et Lynda sont au départ du tour de la Gela pour le 43Km.
Isa, Sarah et moi allons suivre Constant (je lui avais promis il y a 2 ans), les autres iront sur la Gela et on s’échangera les infos.

Donc samedi matin, après avoir récupéré Sarah (copine de Constant), nous filons à La Mongie au 30ème km.
Nous le suivons sur l’appli, il est passé en 50’ au Plat d’Adet, 2h03 au Portet (90ème) 3h17 et au col de Bastanet (158ème) , ça part fort mais ça va vite se gâter… nous l’attendrons bien plus que prévu. Il passera à la Mongie en 358ème position après 6h00 de course…. 2h45 pour faire 10Km…



Lorsqu’il arrive, il n’est pas bien du tout, il est tout blanc et veux déjà tout envoyer promener, il se rend compte de la difficulté du truc et que son objectif est inatteignable… Les jambes sont là mais il fait très chaud, la tête ne veut pas, le souffle est court… Il nous explique que la bosse précédente est HORRIBLE, c’est l’hécatombe : beaucoup vomissent ou sont allongés sur le bord du chemin… enfin de la piste… (mais oui, je me souviens bien de cette patate prise il y a 2 ans avec Seb… d’ailleurs, il me l’avait « reproché » car les années précédentes, ce n’était pas comme ça et je lui avais dit que aller à la Mongie était facile… erreur !)
Il mange un morceau, boit un peu de sucré, on tente de la remotiver, je lui annonce que je l’attendrai au Col de Sencours pour faire un bout de chemin avec lui afin de lui changer les idées.

2h et 6km plus tard, le voilà au Sencours… moi j’y suis depuis une petite heure.



Pendant ce temps, Nico et Guifus se font le col du Portet à vélo en récup’  



Mince, SMS de Dim « Je bâche les bibis. Désolé. J’prends aucun plaisir»
Malgré les encouragements whatssapp, il ne repartira pas    Tu te vengeras sur le diag' hein?  



Isa m’appelle :
« Alors, il va comment ? »
« Euh, bah il n’est pas passé… »
« Bah si il a pointé il y a 3 minutes ! » 313ème
Merdasse, arrivé plus tôt que prévu sur l’appli et pas attentif à cause d’un jeu sur mon tél., je l’ai raté.

1h12 plus tard il est au Pic du Midi… 361ème.

30 minutes plus tard, le revoilà au Sencours, il a l’air mieux, il a doublé du monde, les jambes sont là.

Il se ravitaille rapidement et on repart ensemble direction Tournaboup où nous attendent les filles : 8km de descente sauf un petit col d’environ 100 mètres.
On repart en courant, chemin carrossable puis single plus technique, on double pas mal mais après 15’ environ, Constant veut marcher, les jambes sont là mais pas le souffle alors on marche.
Je tente de lui parler de tout et de rien : paysages, randos, concours de pêche etc… mais rien n’y fait.



A quelques kilomètres de Tournaboup, il m’annonce qu’il arrêtera
« Non non non !!! »
On passe en revue les options :
- s’arrêter 1h et dormir
- s’arrêter et bien manger
- manger, repartir, se trouver un coin à l’ombre et dormir
- voir un médecin, manger et aviser
Etc…
Tournaboup est atteint au bout d’1h20 après avoir bien couru le dernier 1.5km.
Il ira voir le médecin après avoir mangé et décide de repartir après ces 48’ de pause.
« Et les autres, ça donne quoi ? » me demande-t-il
« Euhh… Dim abandon, Ben éliminé, Lynda chute et hôpital et Seb abandonne au Pic du midi… mais sinon ça va !! »
« Et bah heureusement que je suis là car on peut pas compter sur les 2fr »    

Et le voilà reparti, pas forcément mieux qu’en arrivant mais avec l’envie de boucler le dossier.
Il nous faut donc retourner à Vielle Aure…

Entre temps, Jérôme en termine sur la Gela en 11h48



Puis Lydie et Vincent en 12h15



Bravo à tous les 3      

Il est 17h10, il ne sera pas rentré avant 0h00… du coup, on a le temps de récupérer Seb à la Mongie, se faire un apéro à l’appart puis une pizzeria avec la bande



Nous retournons du côté de l’arrivée vers 0h00, il est annoncé vers 1h15 mais on a bon espoir qu’il finisse bien.
Je l’appelle vers 0h40 pour savoir où il en est :
« Je passe devant le panneau 3.5Km »
Cool, le voici.

0h57 : la voilà au petit trot
19h55 de course, 482ème : on est bien loin des objectifs mais qu’importe, (12h le plaçait dans le top 10... faut pas abuser quand même!!!)  il a fini et sans doute beaucoup appris.



2 minutes plus tard :
« Je me suis maudit pendant 8h d’être reparti de Tournaboup »
Re 2minutes plus tard :
« On fait le 120 ensemble dans 2 ans ? »
« Allez… »    

Et en 2022 alors ??? Et bah… j’ai 1an pour y réfléchir mais pourquoi pas Moudang+Neouvielle+Gela ??? Ou une nouvelle course s’il y en a mais une chose est sûre, on sera là !

En tout cas, quelle semaine !!!
Le lendemain, on se retrouve pour faire les photos de groupes avant de repartir chacun de son côté.



Puis on fait la 2FR…



Un gars arrive avec sa fille d’une 12aine d’année, mauvais timing !!! Mais lui aussi se marre    

Content et fier d’avoir pu être là avec toute cette bande de fous furieux… content de voir tous ces sourires, content de voir toutes ces raies    , fier de voir toutes ces personnes passer la ligne, fier de ceux qui ont essayé mais n’y sont pas parvenu…

Ben: éliminé par une quiproquo sur les barrières horaires au 30ème Km:



Dim: abandon à cause de crampes à gogo au 22ème Km:



Lynda: abandon à cause d'une bonne grosse chute et d'un petit tour à l'hôpital alors que tout allait bien autour du 35ème Km:



Seb: maux de tête, vertiges et genou en vrac au 42ème Km:



Xav: abandon car grosse fatigue, sans énergie au 38ème Km:








Toutes les photos de ce CR suffisent à expliquer pourquoi on fait ce genre de courses : que d’émotions !!!

Cette semaine, je ne rêve QUE de montagne, sans doute les souvenirs, mais aussi ce CR qui m’y replonge constamment. Les jambes vont bien, juste une petite douleur sur le releveur du pied gauche mais rien de bien méchant : TOUT VA BIEN ! C’est top !!!!


Bon bah voilà, le traditionnel CR de fin août (depuis 2007… et oui déjà !!! Elle est loin cette CCC…) prend fin :

Comme vous le savez, ces CR se terminent toujours par les remerciements et une fois de plus, ils sont nombreux, désolé par avance si j’oublie quelqu’un :

- L’organisation : un grand merci à vous d’avoir maintenu ce rendez-vous si important pour de nombreux sportifs.

- Les bénévoles : toujours souriants, toujours aux petits soins… mention spéciale à Ange (femme) qui a su répondre à nos questions de façon précise et efficace, gros taf dans la communication.

- Les sms-eurs : Lucille, Mag, Amélie

- Les whatssapeurs : toute la bande 2FR qui était là sans y être : Carl, Elise, Anne, Aurore, Stef, Stéphanie, Mélanie, Jerem, Franckaï, Marie, Ludo, Seb, Lynda

- Les followers Facebook : Franck, Bebert, Thomas, Laurence, Marine, Marie, Roumy, Guillaume H, Cheche, Djé, Anne, Fred, , Christelle, Vincent, Olivier F, Matt, Hugo, Lili, Gaëlle, Vax, Luksky, Julie G, Nico P, Florian, Marjo, Mimi, Lucille, Marie Laure, Audrey T, Pablo, David B, Naldo, Cécile, Manu, Cédric, Guillaume G, Antoine, Mathieu R, Jérôme M, Amélie, Julien E, Aurore
Vous pensez sans doute que vos petits « like » ne servent à rien… mais si… ils nous aident à avancer, on ne veut décevoir personne alors on s’accroche afin de ne pas mettre sur notre « mur » qu’on a abandonné.

- Comme chaque année, j’ai une pensée pour Romu, à qui j’avais dit lorsqu’il m’avait  parlé la 1 ère fois de l’UTMB : « T’es fou !!!! Jamais de la vie !!! »  On s’est un peu perdu de vue, mais j’espère bien te recroiser sur les sentiers un de ces jours.

- Toute la bande de coureurs présents : Dim, Jérôme, Lynda, Vincent, Lydie, Ben, Franck, Guifus, Nico, Arnaud, Marie, Xav, Constant… Bravo à tous, quelques soient les perfs réalisées, je pense que tout le monde a fait de son mieux, vous êtes tous des warriors.
Mention spéciale à tous les « débutants » notamment à Arnaud qui a su enchaîner les 2 premiers trails de sa vie en  2 jours.

- Merci aux coureurs qui ont partagé quelques hectomètres ou km avec moi : Elise, Mathieu, les TRES jolies filles de dos etc… mais surtout Nico, Arnaud, Guif, Marie, Franck et évidemment Xav qui est revenu sur le tour de Néouvielle pour me filer un coup de main, c’était TOP !

- Merci à nos accompagnatrices et accompagnateurs  : Sarah, Marie, Lydie, Ben, Vincent, Ben, Nico, Guif, Xav et bien évidemment à celle qui aurait dû être sur les chemins avec moi et claquer les 9h30 ;-)… mais non, elle a préféré se fracturer le péroné… non mais que ne ferait-elle pas pour éviter de courir !?!? Je parle bien sûr d’Isa, un GRAND merci à toi…. Mille bisous. A…      

- Merci à mes parents pour leurs encouragements et leur soutien au quotidien.

- Et enfin, un GRAND merci à mes 2 moteurs, ceux qui me poussent à aller plus loin, à faire un pas de plus lorsque c’est difficile, puis un autre et un autre… Ethan et Loan, je vous aime.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

PS : …Caca collé au caleçon      ah ah ah