La Super Vilaine le 01/10/22

6 jours que j’ai quitté le Sancy et ses 63Km et me voilà à nouveau sur une ligne de départ.

Me voilà donc pour la 3ème année consécutive à Nivillac, après l’Ultra Vilain et sa tempête en 2020, le défi des Ponts et sa tempête en 2021 avec Arnaud, me voici sur la super Vilaine en 2022 (j’ai hésité avec l’Ultra mais cela n’aurait pas été sérieux…). Mais comme cette course ne fait « que » 35Km, le CR sera plus court que d’habitude… enfin je pense.

Je ne serai pas seul sur ce format, Arnaud sera de la partie sur le 35 ainsi qu’Isa, Marie et Ethan sur le Vilain Bernard et ses 15Km.
Nous voilà donc avec Arnaud à 9h30 au retrait des dossards, nous prenons nos petits lots (gâteaux bretons et petit sac en toile), notre bon pour la galette saucisse et la bière et allons remettre ça à la voiture.

Puis nous revenons à la salle et je me dois de quémander un café à l’orga    Merci au gentil bénévole.

Sur place, je retrouve des têtes connues, un azimuté sarthois et 2 profs d’EPS de Laval, on discute un peu avant de nous rendre sur la ligne de départ.

Nous sommes 234 à prendre le départ. Pour une fois, Arnaud et moi faisons chacun notre course.



Pour ces 35Km et 770+, mon objectif est de 4h, je ne sais absolument pas comment vont être les jambes 6 jours après le Sancy.

10h c’est parti !

Ma stratégie est de « ne pas faire la course », en effet, je veux gérer jusqu’au ravito de la mi-parcours afin de pouvoir finir en bon état, de fait, je pense y aller tranquille.

Petit tour de stade :



Puis nous voilà partis assez vite dans les 1ers chemins.

1km : 4’52… euh, c’est pas tranquille ça Dave !!!!

Ouf, ça remonte le long de la 4 voies et je marche alors que tout le monde court… je gère !

Descente technique et déjà la passerelle qui nous permet de franchir la Vilaine, elle est annoncée très glissante alors je marche toujours.
On descend sur l’autre rive, que l’on longe, puis ça remonte, Mimi et Thomas sont au bord de la route et m’encourage (merci). 3Km 20’45
Je suis déjà en surchauffe malgré le crachin breton.

Je me cale dans différents petits train afin de ne pas me griller mais le sentier est agréable et le rythme suivi est sans doute un peu au-dessus de celui que j’aimerais adopter, pourtant, je suis bien, les jambes semblent être là.

De retour sur de longues lignes droites, je me cale derrière un gars et lui dis « Je profite de toi… en tout bien tout honneur évidemment ! », en effet, ces lignes droites cassent le moral et on risque aussi de s’emballer au niveau du rythme donc… je me cale derrière et attends la suite.
La suite, je la connais, je me souviens bien de ce petit bois où nous sommes passés il y a 2 ans, je me souviens de ces tours et détours et retours. Je profite donc d’une légère descente pour quitter ma locomotive juste avant ce bois.
Mes souvenirs étaient bons : ça monte, ça descend, ça tourne, il y a des coureurs à droite, à gauche, dans un sens, dans l’autre, on ne sait pas qui est devant, qui est derrière… mais le sentier est très ludique et je me prends même à courir lorsque cela ne grimpe pas trop longtemps.
Après quasi 4km dans ce labyrinthe, nous voilà au 11ème Km en 1h10. Bon, les jambes sont toujours là et je change donc de stratégie, ou plutôt, je continue de ne pas suivre celle prévue au départ : je me mets en mode course, on verra quand ça pètera !

Alors je me cale dans des petits trains à nouveau, mais ces petits trains avancent bien, ils me permettent d’avancer à un bon rythme. Lorsque nous nous mettons à descendre, j’accélère et quitte ce petit monde.

Les Km s’enchaînent vite à un bon rythme : autour de 5’30 au Km

A l’approche du port d’Arzal, je me retrouve seul avec quelques coureurs en point de mire. Alors je garde le rythme afin de les doubler. La vilaine (qui n’est pas une coureuse) est sur ma gauche, les bateaux du port devant, nous les contournons, passons devant des entrepôts et arrive enfin le ravito après un dernier Km en 4’57.

1h45 Mi-course, le ravito est là, Isa, Marie, Ethan, Loan, Thomas et mes parents aussi, je suis 92ème. Arnaud arrivera 12’ plus tard)
Pas trop le temps de taper la discute : le crachin est toujours là et je veux faire moins de  4h pour voir le départ d’Isa, Ethan et Marie. Un morceau de fromage, un morceau de chocolat, de banane, un verre de coca et 2’ plus tard me voilà déjà reparti au pas de course.



Je continue de doubler sur le barrage, puis dans les bois sur la gauche… Nous sommes désormais du côté de la ligne d’arrivée : il n’y a plus qu’à rentrer.

Je garde un bon souvenir de ces 16/17Km d’il y a 2 ans : quasi que du sous-bois, enfin la Vilaine en visu, le sentier est ludique : bref, c’est cool !!

On descend sur les bords de la vilaine, puis on remonte, puis c’est tout droit… et là, même si je trottine encore, je sens bien que les jambes sont bien dures…

Je double une femme autour du 22ème… peut-être la 1ère que je vois depuis le début. (je vous spoile, je terminerai (s) 4ème féminine... )

Ça y est, j’ai clairement les jambes qui piquent, je me fais « enfin » doubler. Et oui, il fallait que ça arrive. Certains doublés juste avant le ravito me redoublent. J’essaye de compenser : je tente de doubler autant que je me fais doubler afin de ne pas perdre les places acquises précédemment.

Des coureurs me précèdent, je veux les rattraper mais ne veux pas exploser non plus alors je trottine, doucement mais sûrement (autour de 6’20 au km), heureusement que ça descend parfois, ça me permet de doubler car sur le plat, c’est compliqué :



What about that gueule??!!??

Ah… je retrouve les collègues d’EPS et l’un des 2 est dans le dur : courir est devenu TRES compliqué, je les encourage mais continue mon petit bonhomme de chemin.

Ah… mes parents et Thomas au détour d’un hameau (merci), je leur annonce que les jambes sont très dures, il reste environ 7Km et nous sommes à 2h50 de course. Je sais que c’est gagné pour les 4h, du coup, c’est presque encore plus difficile de se motiver à courir.
Les mollets sont tendus comme un string un soir de grand vent (ou comme une arbalète mais c’est moins drôle !), les crampes ne sont pas loin, il faut gérer.

A 2 gros Km de la Roche Bernard, 5/6 personnes sont là pour nous encourager et me forcent à recourir malgré la légère pente (merci à elles)… go go go.

Nous courrons sur des aménagements en bois et je reconnais les lieux, la ville approche. En effet, j’aperçois les bateaux du port. Virage à droite pour le contourner, quelques encouragements des promeneurs et nous voilà au pied de ce gros rocher : bon bah faut monter.



Une fois en haut, nous faisons une petite promenade dans le centre bourg avant de redescendre sur les bords de la Vilaine.
Parc du camping puis il faut remonter par les marches, un bénévole nous annonce 4Km.

Allez allez, faut se motiver. Nous courrons le long de la route où se faisait le départ du défi l’an dernier.
Puis les bois, puis l’orga qui s’amuse avec nous en nous faisant jouer dans un petit bois, descente, remontée, redescente.
Après une belle descente bien technique dans les pierres, nous revoilà au pied de la passerelle empruntée ce matin mais cette fois, nous ne traversons pas, il est temps de prendre à droite pour rentrer. Nous passons sous la 4 voies, puis la longeons en descendant (contrairement à ce matin). Le dernier Km sera différent de ce matin et emprunte un petit single très sympa quand on a les jambes, moins quand on est rincé !!!

Mais peu importe, ça sent bon l’arrivée.
En sortant du bois, une dernière bosse sur la route afin de nous ramener à Nivillac. Dernière rue et un habitant, que je remercie, joue de la trompette à son portail (ils doivent être contents les voisins). Dernière traversée de route, puis le stade.

Allez, plus que 10 mètres et tout le monde est là.

Je franchis la ligne d’arrivée en 3h46 et en 84ème position.
 Objectif atteint, je peux maintenant encourager Isa, Ethan et Marie, non sans boire la bière que m’apporte Thomas : MERCI  



Nous assistons à leur départ puis arrivent les collègues lavallois en marchant, puis Arnaud en 4h15.



On saute dans la voiture pour aller retrouver les autres autour du 6/7ème Km… Mince, on a raté Ethan. Arnaud attend les filles du coup et nous filons voir Ethan autour du 9ème.




Il y passe dans les 30 premiers.

Puis au 12ème où il a gagné quelques places.
Puis à l’arrivée où il en a perdu ;-) mais termine en 1h19 en 45ème position sur 232.

Alors je retourne au 12ème Km de cette course pour terminer avec Isa.

Nous faisons ces 3 derniers Km ensemble, je tente de la faire doubler « le grand machin » et on y parvient, elle franchit la ligne après 2h05 en 225ème position.




Marie est déjà là : 1h55 et 214ème.



BRAVO à tous.      

Et après coup, agréablement surpris des jambes qui ont bien tenu le coup : un 3h30 serait sans doute possible sans le 63 du Sancy le dimanche précédent… peut-être pour 2024 car en 2023 ce sera le défi des ponts.

Comme pour le CR, je ferai simple pour les remerciements :

- Merci à l’orga et aux bénévoles : TOP !!!
- Merci à tous les followers FB, WHatssap
- Merci aux SMSeurs : Seb et Mag
- Merci aux coureurs du jour : Arnaud, Isa, Marie et Ethan
- Merci aux parents, à Loan et à Thomas pour la bière et les encouragements.

Prochain épisode début novembre avec Lulu en guest star et 2 nouveaux coureurs sur la ligne de départ.