VVX: 80Km le 27/05/2022

Tout d’abord cela débute par… le commencement… et là pour le coup, il remonte à loin.

Nous voilà en 2019 où Marie fait un remplacement de prof d’EPS à Bouloire, on accroche bien et voilà Mr COVID qui déboule. Du coup, on fait plus ample connaissance avec son homme Arnaud lors (et après) une séance de crossfit au Lac de  Parigné. L’après séance nous semblant trop court, on décide d’aller finir la soirée autour de pizzas et bières à la maison et on discute trail, escalade etc.. Arnaud me dit qu’il se met à courir gentiment dans l’idée, pourquoi pas ?, de venir au trail.

Début 2021 : le voilà inscrit à son 1er trail : le 80KM de la VVX, ah bah pour un début, c’est un bon début. Je m’inscris donc avec lui afin de l’accompagner dans son défi.
Mais Mr COVID étant toujours de la partie, la course est annulée et notre dossard conservé jusqu’à cette nouvelle édition 2022. De fait, le 1er trail d’Arnaud sera son… 6ème il me semble… quant à moi… je sais plus ! Plein...  

Et nous voilà donc à Volvic en ce weekend de l’ascension avec Marie qui court le 25 et Isa qui ne pourra pas courir du fait de sa fracture l’été dernier mais qui sera à nouveau notre accompagnatrice de choc.

Jeudi : site de départ.

Nous voilà donc à l’ancienne usine Volvic afin de retirer nos dossards.
Dès notre arrivée, un jeune coureur ne peut s’empêcher de venir insister pour faire une photo avec moi, ce que j’accepte évidemment. Il était fou de joie… tellement qu’il a remporté le 110Km le lendemain.



Dans l’usine, on commence par croiser une ancienne collègue d’Isa (les sarthois sont dans la place) puis ensuite on  sent bien qu’on est à Volvic…de l’eau partout  



Vivement qu’on aille courir à Leffe.
Le retrait des dossards est efficace et après avoir visité les quelques stands d’exposants (et qu’Isa ait acheté une paire de chaussures), nous goûtons aux boissons locales :

Le Menthe, concombre Bio :



Euhh… bah c’est pas terrible !  

Photo concentration:



Puis nous revoilà sortis afin de voir les animations proposées le lendemain aux accompagnateurs, puis de repérer la ligne de départ (et d’arrivée) et d’y faire une photo.



Nous descendons ensuite dans le centre bourg où là aussi se tiendront de nombreuses animations tout le weekend.
On repère le marquage au sol et on comprend vite que le dernier kilomètre sera… montant !
On profite d’une terrasse pour peaufiner notre prépa



avant de retourner à l’appart où, pour le coup, nous serons bien sages, pas (peu) d’alcool et couchés tôt car demain le réveil sonnera vers 4h30.

Vendredi : 4h46

Le réveil sonne, Arnaud est déjà levé. La nuit n’a pas été bonne et comme à chaque fois, je me dis qu’à défaut d’être le moment le plus difficile de la journée, c’est sans doute le plus désagréable.    

Ptit déj, on s’habille, on se crème, on essaye de ne rien oublier et à 5h15, on décolle vers le départ.

Sur la ligne, nous sommes en « petit » comité avec environ 400 coureurs.




Un joli petit discours de l’orga, la petite musique qui va bien et 3/2/1



Nous n’avons pas établi de stratégie particulière mais nous visons 14h de course.
On trottine tant bien que mal pendant les 100 premiers mètres puis ça monte déjà et donc, ceux qui me suivent le savent, qui dit grimpette dit ??? On marche car on est parti pour 400+ environ.
Nous sommes tous en file indienne car le chemin est relativement étroit, certains ont allumé la frontale mais la plupart non car le jour se lève.

2.8Km, 27’ de course, enfin… de marche, dans un chemin en sous-bois et nous retrouvons déjà Isa lorsque nous traversons une route.  (Marie a mis 19’) Les bénévoles. « Bonjour. Merci. »
Les sous-bois continuent mais il fait déjà plus chaud et je fais tomber les manchettes.

Là nous croisons 2 gars en sens inverse, leurs dossards nous renseignent sur le fait qu’ils sont concurrents du 224Km kilomètres partis il y a maintenant quasi 50h… dans 20 min’, ils en auront terminé : BRAVO à eux !    
Nous continuons notre promenade jusqu’au 1er sommet  mais j’ai mal au quadriceps droit et dès que la pente s’accentue, j’ai mal au genou droit… bref, la droite va mal (enfin j’me comprends !!)  et ça craint pour la suite des festivités, il reste quand même 75Km.

Enfin nous entamons notre 1ère descente qui nous permet de se dégourdir les pattes.
Nous traversons une route, (« Bonjour. Merci. ») tiens elle ressemble à celle où on avait démarré notre sortie l’an passé…  (bah oui, comme on avait réservé un appart, on est venu tester un peu le terrain de jeu) mais qu’est ce qui ressemble plus à une route droite dans la forêt qu’une autre route droite dans la forêt ??? Et ici, re Isa, nous sommes à7.5KM en 1h pile.

Mais une fois traversée et les hectomètres avançant, on se fait la réflexion avec Arnaud qu’on est bien passé là l’an dernier et on a quelques souvenirs de ce qui nous attend.
C’est dans ce secteur que se fait la bifurcation avec le 25 car jusqu’à présent, nous avions la même trace que Marie.
La pente est douce et ça monte bien.
Arrivés en haut, la descente nous confirme que nous sommes déjà passés là en 2021 sauf que celle-ci a été aménagée et que désormais, ce n’est plus un chemin mais des marches, trop petites pour faire une foulée sur chaque, pas assez longues pour en faire deux… on est obligés soit de réduire notre foulée, soit de l’agrandir et c’est pas top. Alors quand on peut, on se met sur le bord de cet escalier.



Cette descente n’est pas trop longue et précède une légère côte qui remonte entre le Puy de Clermont et celui des Gouttes. De là-haut, je me souviens qu’on aperçoit une carrière… et en effet, arrivée en haut, sur notre droite, une carrière, de fait, je sais qu’après nous attend une bien belle descente  
De là-haut, nous voyons aussi des voitures garées le long d’une route et si on plisse les yeux on aperçoit… des coureurs : c’est notre 1er ravitaillement, il se situe à 3 gros Km.

La descente est là, technique et caillouteuse au départ, elle devient très pentue mais moins technique ensuite.
Ces 100 D- piquent les cuisses mais ça fait du bien aussi de descendre… en bas, je trouve au sol une puce censée être accrochée au sac de course, c’est celle de Vallat Sophie ?!? « Sophie ??? » Personne ne répond, j’embarque la puce et observe désormais tous les sacs à dos féminins que je double (je vous expliquerai plus tard comment on distingue un sac à dos féminin).
Arnaud qui était légèrement derrière me rattrape en bas de cette descente, nous sommes le long de la route et nous voici au 1er ravito.



Oh, un sac à dos dépucé : « Sophie ? » « Oui… » et voilà, la pupuce à retrouver sa maîtresse qui me remercie.

Le chemin repart alors sur un sentier plat et droit en bordure de champs. On lève la tête sur notre droite et nous revoyons les hauteurs sur lesquelles nous étions en observation des engins de chantier, des coureurs sont encore là-haut.

Nous croisons un nouveau gars du 224… lui est seul et les 20Km qui lui restent vont lui sembler long.

On commence à savoir avec qui nous allons passer les 10/12 prochaines heures, il y a :
- Les 2 jeunes
- Le gars en t-shirt rouge et casquette blanche
- Miss couette
- Une jeune qu’on ne connaît pas encore mais bientôt (wouah le teasing…)
- La blonde suivi de son mari (amant ? frère ? Cousin ? voisin ?)

Cette partie se fait au petit trot avant d’entamer 4km de légère grimpette puisque nous prenons 200 mètres en se faufilant entre Le Grand Suchet et le Puy Balme.
Un panneau nous annonce à gauche « Sommet puy de Dôme : 2.8Km », nous filons à droite.. pour contourner le Puy et l’attaquer par l’autre versant.
Puis petit à petit, il y a de plus en plus de monde sur les chemins… on s’approche du fameux chemin des Muletiers et ses 15 lacets qui vont nous mener 250 mètres plus haut en 1.3Km.

Nous y voilà, on passe le chemin de fer (qui permet au train touristique de monter sans effort) et c’est parti… on fait chacun sa vie.
Je pars relativement vite car je sais que c’est la grosse difficulté du parcours et plus vite je suis en haut, plus vite… je suis en haut !  
Une borne : « Virage 1 » Je demande aux coureurs que je double :
- « Eh les gars, vous savez combien il y a de virages ? »
L’un répond :
- « 3 »
L’autre répond :
- « 70 »
- « Tu choisis ce qui t’arrange ! »
Ok merci les guys…  me voilà bien avancé.    

Je ne fais que doubler, ma foulée est rythmée par mes bâtons qui cognent sur le sol.
Virage 2, 3 (très pentu). On croise pas mal de coureurs qui redescendent, certains sont sur le 80, d’autres sur le 110.

Je suis derrière une fille… que tous les gars encouragent en la croisant !!! Bizarrement ils ne le font pas avec moi (enfin pas tous).
Un gars en descendant lui lance :
« Couvre toi, il fait très froid là-haut ! »
« Vue comme j’ai chaud, ça me fera du bien ».
Comme je suis en train de la doubler, je lui dis : « Suis d’accord, moi aussi suis en surchauffe.  On se retrouve là-haut ! » Non non, je ne lui propose pas de monter…
« Eh, comment tu t’appelles ? »
« David et toi ? »
« Adeline »
Et là tout de suite, je ne sais pas comment ni pourquoi, j’ai envie de lui demander si son papa nettoie le caca des morts à l’hôpital Tessier mais je ne suis pas sûr qu’elle ait la référence vue son jeune âge. (et vous, vous l’avez ? Réponse plus bas… mais pour vous aider, j’ai bugger, dans le sketch, ce n’est pas Adeline mais Odeline (Odeline Fion) : alors vous l’avez ?)
Alors plutôt que de parler du métier de nos géniteurs, je monte, je monte, je monte.    

C’est le moment que choisit  Mag pour m’appeler… le temps de décrocher et trop tard. Je la rappelle dans la foulée, ça décroche mais je ne l’entends pas, alors je donne de mes nouvelles mais pour rien.. car elle ne m’entend pas non plus.
Dans l'autre sens redescendent les derniers coureurs du 110, certains ont l'air de gérer, d'autres sont dans le dur et ont frôlé la barrière horaire.
Virage 4/5/6/7 s’enchaînent et là, dans la descente, je croise Alan qui descend (un gars qui court et fait des raids vers chez nous dans notre campagne), on se tape dans la main et on se donne rendez-vous à l’arrivée (qu’il atteindra bien avant nous).
Il y a aussi pas mal de touristes (et sans doute plein de gamins qui vont râler à cause du paysage promis en haut) en cette belle journée nuageuse.
8/9/10/11/12/13 très pentu aussi.
Allez, j’arrive au bout, le haut de ce chemin est un escalier…qui monte droit dans le nuage.
Me voilà là-haut après 20 petites minutes de grimpette. Je me tourne mais ne vois pas Arnaud alors je m’assois pour l’attendre et fais mon 1er direct Facebook de ma vie toute entière… que d’émotions… et de nuages pour ceux qui m’ont suivi    car on ne voit pas à 20 mètres.

Adeline arrive et je lui dis « Il fait quand même frais hein ? Mais ça fait du bien. » « Yes »
Et elle file car une fois en haut, nous faisons le tour du Puy et de son antenne, soit 1 gros Km.
Puis juste après arrive Arnaud « ça c’est fait ! » et nous reprenons un petit trot pour nous aussi faire ce petit tour.
Nous rattrapons et doublons  Adeline.
En longeant la barrière du chemin, on se remémore cette photo faite l’an dernier…enfin, c’est pas nous qui l’avions prise, nous n’étions que les modèles et avons rendu 3 femmes photographes amatrices heureuses (les habitués imaginent la photo    , bah oui, on pouvait pas la faire seuls…)

Puis nous voilà au 2ème ravito :
Saucisson, fromage, banane pour le solide.
Coca, eau gazeuse, café pour le liquide.
Quelques minutes plus tard, nous voilà repartis.

Prochain ravito dans 5km, c'est très court ça... Et ça commence par la descente des 15 lacets.
Bon bah pour ceux qui me connaissent, vous savez comment ça va se passer :
Je laisse faire les jambes et ça descend vite... je double, double, et double encore.
D'abord Miss couette, puis les 2 jeunes (qui se demandent pourquoi, comment je descends comme ça...:-) ), puis Adeline « Tu vas me redoubler car j'attends mon pote au caillou après la voie ferrée »
Cette descente avalée en 11 min', me voilà sur le fameux caillou pour attendre copain Arnaud.

Adeline passe, quelques autres coureurs puis Arnaud avec qui je repars au petit trot.
Au col, se fait la séparation avec les coureurs du 110 qui filent à droite (surtout ne pas se tromper :-) ), nous, on va tout droit.
Courte descente technique dans les bois, où nous doublons « Blonde et son mari (copain, amant, frère, patron ??? ) accompagnateur » puis le chemin est en faux plat descendant alors on trottine tout doux. Tout doux mais c'est suffisant pour rattraper Adeline « Encore vous ? ». On est en train de se dire que tout va bien, que ça devrait aller pour tout le monde. Puis étant devant elle maintenant, on lui dit « Bah sans doute à plus tard... » « Bah au pire à l'arrivée non ? »
« Oui oui, on espère bien. »
« Comment ça vous espérez ? Vous avez un plan B ? Car moi j'en ai pas.... Ce sera l'arrivée. »
« T'as raison, on a pas de plan B alors on se voit à l'arrivée. »
Miss couette nous a rattrapé et étant seul avec elle car Arnaud a décroché un petit peu j'en profite pour... discuter courses évidemment.
Elle me dit avoir fait le trail du Sancy et m'annonce et que c'est beaucoup moins roulant qu'ici... ça monte ou ça descend, pas de plat. Quand je lui dis que ça fait partie des dossards déjà validés pour cette année (fin septembre en l'occurrence), elle me demande sur quelle distance :
« Le 63 »
« Et bah bon courage alors... »


On ne change pas une formule qui gagne : saucisson, fromage, banane.
Je veux remplir mon camel que je pense bien entamé mais en l'ouvrant... bah non, j'ai quasiment rien bu. En tout cas pas assez. Arnaud fait le plein.
On ne perd pas de temps. On sait que les 10/12Km qui arrivent vont être longs car relativement plats.

En effet, dès que nous sortons du ravito, c'est une autoroute qui nous attend, c'est long, c'est large, c'est plat : démoralisant.
On hésite sur la marche à suivre mais on se dit qu'on va marcher vite (un gros 7,5km/h) plutôt que courir doucement (9km/h) car on trouve ça moins fatiguant et cela devrait nous permettre de garder la pêche pour la fin de course.
Bon bah du coup, on se fait doubler : par Adeline, par Miss couette, par les 2 jeunes,  par la blonde, par des gars du 110, et par de nombreux autres que l'on voit s'éloigner tooouuutttt ddouuucceeemmmeennnttt et là on pense en effet que notre stratégie peut payer. Certains, quelques hectomètres après nous avoir doublés se mettent à marcher... et nous les rattrapons car notre rythme de marche est bon.
Comme ça défile pas vite, on se met en mode Morbihan (fin juin) où le parcours sera très plat et où il faudra se forcer à courir. « Allez Arnaud, on trottine ». Et ça avance doucement mais sûrement mais dès que le chemin s'élève, même si peu que je demande à Arnaud « ça monte là ? » « Oui oui » alors on marche. Un mec se marre « pas mal la technique pour ne pas courir !! »:-)
Malgré notre petit rythme, on redouble la blonde.  On voit Adeline au loin parfois.

Puis nous sommes en sous-bois quand Arnaud me dit « 40Km » juste à côté d'un couple de spectateurs et donc le gars nous dit « A partir de maintenant on décompte les Km restants ». Effectivement, c'est ce que l'on fera.
Puis pour notre marathon, Isa est là, elle nous dit que tout va bien pour Marie qui est ravito du 16ème km.



Un bisou et on file. Dans ce bois, des coureurs déboulent de notre gauche, ils sont sur le 25. Apparemment autour de  leur 17/18ème Km : on se dit que peut-être nous pourrions doubler ou être doublés par Marie. On marche vite et après 2/3Km en commun, nos routes se séparent et nous n'avons pas vu Marie.

Cette forêt n'est pas désagréable mais le chemin n'est pas des plus amusants, à l’inverse de ce concurrent qui nous  fait un beau « face plant »… comprenez une chute bien à plat sur la face !!! Heureusement plus de peur que de mal, les racines sont coquines dans ce secteur !

Tiens à nouveau la route qui ressemble à celle de l'an passé... ???!!?? Bon, après vérification du GPS, c'est la même que ce matin et que l'an passé (Col de Nugères), nous empruntons même quelques hectomètres déjà faits ce matin dans les bois.  
Et bon an mal an, nous voilà au Km 49 après avoir passé ces 17Km qui n'étaient pas les plus intéressants du parcours.
Ce ravito se trouve dans une carrière où il fait bien chaud : c'est encaissé, caillouteux, pas un pet' d'ombre...
Isa pensait nous revoir ici mais non, elle est allée encourager Marie.


La formule qui gagne : un peu de salé, un peu de sucré...
Il est 13h et il fait maintenant chaud, on demande aux bénévoles s’il y a un robinet pour mouiller casquette et buff : « Non, on a que les bouteilles de Volvic » « Bah c’est embêtant ça… »  « Mais non allez-y, c’est là pour ça !! » je mouille mon buff et me le mets sur la tête, je mouille les manchettes. On est déjà prêt à repartir, il faut sortir de la carrière en prévision d'un belle bosse qui nous attend dans 3/4Km.

En sortant, nous croisons la blonde qui descend vers le ravito et nous nous faisons empoussiérer par l'ambulance qui passe pleine balle.  
Toute petite portion de route avant de tourner à gauche et regagner l'ombre bienfaitrice de la forêt.

Ça monte tout doux dans la forêt, puis des petits chemins en bordure de champs. A nouveaux quelques lignes droites.



Une traversée de routes avec 2 bénévoles écoutant Louise Attaque à Donf'
« Bonjour. Merci. »

Puis un sentier en bord de champs avec sur notre droite le Puy que l'on va probablement grimper. Comme c'est légèrement descendant, je propose à Arnaud de courir jusqu'au bout de celui-ci (où l'on voit Adeline) avant qu'il ne tourne à droite en entame l'ascension.
Nous nous mettons donc à marcher, je me mets sur le côté car un gars (« le gars en Hoka » : un nouveau)  trottine et je le laisse passer. « J'vais pas bien plus vite tu sais ?! » « Je sais mais tout de même, vas-y, passe devant ! »
Il prend une 50aine de mètres d'avance. J'attends un peu Arnaud avant que la pente ne s’accentue et que nous prenions chacun notre rythme.

C'est parti pour 250+.
On est toujours en sous-bois et c'est cool car il fait chaud. Au bout de 6/7', je rejoins un petit train emmené par Adeline. « Ah bah j'comprends pourquoi ça avance pas, c'est Adeline qui mène !!!! » « Si tu veux passer devant, c'est avec plaisir ! ». Alors je fais quelques foulées au petit trot afin d’emmener tout ce petit monde. J'essaie de me caler à leur rythme.
Je me retourne, vois Arnaud un peu plus bas « Allez Arnaud !!! ».
J'ai beau essayer de me caler sur leur foulée, je vais plus vite, et de 3-4 mètres d'avance, je passe à 10, puis 20, puis 30 et finis cette ascension seul.

En haut un bénévole : « Allez , 2Km de descente maintenant. » mais je m'assois sur une branche pour attendre Arnaud.
Passent alors Adeline et le gars aux Hoka. ( pour les non connaisseurs, Hoka est une marque de chaussures.) « A d'tout. »
Je lis les SMS d'Isa : Marie vient d'arriver. C’est le moment que Seb choisit pour m’appeler, je lui dis que tout va bien. (Merci).
Voilà copain Arnaud. Il est toujours bien. Je le laisse passer devant, je range mon téléphone puis repars.
Petit plaisir de descente : le début est assez peu descendant et enfin, après 8h de course, on voit le Puy de Dôme:



puis cela s'accentue en sous-bois et c'est un peu plus technique, je double rapidement Arnaud qui s'est mis sur le côté en m'entendant arrivé :-), puis je double Adeline, 2 gars qui courent ensemble, le gars aux Hoka puis lorsque la pente cesse et qu'un gros rocher se présente, je me pose pour attendre mon coéquipier.
Le gars aux Hoka arrive : « Tu fais ça exprès pour nous dégoûter ??? » « Non non, j'attends mon pote ! »

Puis voilà les 2 gars avec qui je discute un peu : ils sont d'Angers, enfin tout près, dans le Layon... Alors je leur demande s'ils font partie de cette fabuleuse asso « courir en Layon » mais non, ils sont sur une autre mais connaissent bien.
Arnaud arrive et on repart tranquillou. Assez vite il me dit, j'ai l'impression qu'on est aussi passé ici l'an dernier... moi ça ne me dit rien mais juste après un virage à droite, le ravito du 58ème Km dans une nouvelle carrière : ah oui en effet, on était venu faire une C.O virtuelle dans ce bois et ici se trouvait une balise (bien vu Arnaud.)

Ce ravito est tenu par 5/6 jeunes et on peut dire qu'il y a de l'ambiance : musique à donf, bonne humeur à gogo !
Un menu ravito svp arrosé d'une Volvic exotique  
J'arrose manchettes et buff, on discute avec un des « 2 jeunes » qui est seul désormais et est dans le dur,

"Bah t'es mieux là que le cul ans ton canap' devant Drucker non?"
"Oui mais aujourd'hui, je serais devant Roland Garros"  
Pas faux    mais il va finir en marchant.

Nous, on fait un petit selfie



On remercie nos hôtes et on décolle, une bénévole nous annonce « il vous reste 22Km »

Les 10 prochains km ne sont pas des plus intéressants, ils sont dans les champs la plupart du temps. Cela nous permet de redoubler Miss couette qui ne va toujours pas mieux mais qui s'accroche.

Cela me permet de discuter avec une coureuse qui veut faire moins de 16h pour accueillir son compagnon qui court le 110. Je lui dis que c'est gagné... nous en sommes à 9h de course, il reste environ 15Km. Je lui dis que les 12 heures seront même jouables mais elle me dit que les descentes sont très compliquées pour elle, qu'elle y perd un temps fou et appréhende la dernière annoncée au briefing comme glissante et très pentue.

Tiens, voilà Arnaud qui arrive en trottinant, alors je prends sa foulée et nous quittons madame.

J’ai les pieds en feu, ampoules ? Juste des échauffements ?

On se fait la réflexion qu'il n'y a pas de rivière où se mouiller depuis le début... et on en veut une !!!!!

Sur ces longues lignes droites, Arnaud a des mirages, il voit Marie qui l'attend dans un chemin... mais non... pas elle. ;-)

Ça ne monte ni ne descend jamais beaucoup et on alterne entre une marche et une course très lente.

Puis on discute avec un gars (« Petite casquette ») qui a fait Madère 2 semaines plus tôt et qui confirme que c'est magnifique (un jour il sera sur le CV celui-ci).

Ah, une rivière en contrebas... mais pas accessible. Bien que nous la franchissions.
Nous voilà en approche d'une abbaye, que l'on contourne par la gauche et petit ravito, juste de quoi boire. Le prochain vrai est dans 4Km.
Alors on ne traîne pas. On boit rapidement un coup, on constate qu'un gars veut abandonner et sa famille tente de le remobiliser (il reste 14Km :-( mais finalement, il ira au bout...).

En repartant je lance à Arnaud, « Très sympa cette course. Dommage qu'il y ait autant de gars du Maine et Loire !!! »
Bien sûr, c'est pour chambrer un des gars du Layon qui me répond « Ouf, ça va, je me suis exilé en Vendée il y a quelques années » On parle rapidement du beau terrain de jeu qu'est la forêt de Mervent puis on le laisse car on va un peu plus vite « Bonne fin de course. »

Ce dernier ravito arrive assez vite.


Une bénévole m'explique ce qui nous attend, notamment la dernière bosse et ses 200 D+ avant la redescente sur Volvic.
1h40 pour les 11 derniers Km si on veut passer sous les 12h.
Malheureusement Arnaud ne peut plus courir    alors on marche vite.
Rapidement, nous voilà en sous-bois le long d'une rivière    mais on est bien à l'ombre, on ne court pas beaucoup et donc la chaleur se fait moins ressentir.



Le chemin est top, ludique comme je les aime : petites bosses, virages, quelques racines, quelques rochers, le tout en single.  Alors je demande à Arnaud si on tente de courir, il essaye mais non, ça veut pas !
Je vais alors m'arrêter sur le bord du chemin pour faire ma 1ère pause « évacuation liquide », Arnaud et 1 ou 2 concurrents me passent donc devant mais du coup, je peux courir pour les rattraper et que c'est bon : je suis à un petit 12 à l'heure sans forcer et je m'éclate pendant 1 ou 2 minutes le temps de revenir sur tout ce petit monde.

Et après environ  7Km de ce single, nous traversons une route « Bonjour. Merci »

Et là c'est parti pour la dernière grimpette du jour.
Chacun son rythme, le début se fait sur un chemin large avant de prendre à gauche sur un petit sentier qui va nous mener tout en haut, sur les hauteurs de Volvic. Il y fait chaud et je vais donc me mettre à l'ombre dans le début de la descente. J'envoie un SMS aux filles en attendant copain. « On descend sur Volvic »
La 1ère partie est plutôt simple et ça trottine bien. Puis nous voilà à la statue de la Vierge et l'on sait que la « vraie » descente commence maintenant.

C'est là que nous croisons une famille : un père et ses 2 ados de sexes opposés, dont celui de sexe féminin équipé d'un pull aussi gros que ma couette et qui bizarrement semble avoir chaud !!!! AAhh…. Ces ados !! Le père lit le panneau de rando : « Volvic : 0,9Km » « Vous avez vu les enfants, 900 mètres en 1h ! »
J'en déduis 2 choses :
- ils doivent pas marcher bien vite
- en effet ça doit bien descendre (monter dans l’autre sens)

En effet, la descente est technique mais pas glissante, et surtout, elle est très courte et 5' plus tard, me voilà dans les ruelles de Volvic.

Bénévoles « Bonjour. Merci. »

Je m'assois sur une pierre angulaire moyen-âgeuse...  mais une des bénévoles, âgée, me propose sa chaise pliante. Je décline sa proposition car Arnaud va vite arriver. Un groupe d'amis passe et me demande des infos sur la course, me félicite etc...
Arnaud est là, nous revoilà dans la rue principale où hier nous dégustions une bière. Les gens sur le bord de la route nous applaudissent, il nous reste un gros kilomètre… de montée.

En effet, la pente s'accentue, une bénévole nous dit, « Allez allez, on court... je vous accompagne !!! «  Mais Arnaud ne peut pas.. « Ohlala, mais c'est quoi ces coureurs qui courent pas... non mais je rêve !! » Elle sait nous encourager celle-ci :-)
Bref, on marche car c'est pentu.

Nous voilà sur le parking de la grotte de pierre, j'envoie un sms aux filles.
Petit chemin sous les arbres, Isa est là



et filme ces derniers hectomètres, elle nous encourage à courir sur l'aire d'arrivée.

Dernière ligne droite et on finit au petit trot, main dans la main.



La ligne :


Marie est là et nous félicite, de même qu'Isa.

On se congratule avec Arnaud, on est contents d'être là, contents du chrono.

Nous récupérons nos t-shirt finisher (un de plus)



Et nous profitons de ce dernier ravito d'arrivée.
Adeline est arrivée depuis 13'.  
Miss couette arrive lorsque nous quittons l'aire d'arrivée en 12h20 avec toujours le bide en vrac... « celle qui voulait faire 16h » une minute plus tard (12h21)

Clopin-clopant (un peu... hein Arnaud?) nous regagnons la voiture.
Le pire sera d'en sortir...

Alors, nous profitons pleinement de cette fin de journée avec quelques breuvages moins locaux que la Volvic autour de quelques jeux.

La nuit sera bien meilleure que la précédente mais non réparatrice pour Arnaud qui a TRES mal à la cheville. Nous remontons donc sur l'aire de départ afin de voir kiné, podologues etc... mais tout est fermé :-( alors nous en profitons pour faire quelques photos et profiter des nombreuses animations du village (concert, danses, jeux en bois, artisans, buvettes régionales etc...)
et nous croisons 2 sarthois de plus avec qui nous discutons évidemment course à pieds. :-)

Puis je revois miss 16h qui est de Nantes mais ancienne mancelle... et bien sûr on discute un peu aussi.

Puis, retour à l'appart, re -apéros, re-jeux  

Au retour en Sarthe, Arnaud va faire des examens : belle entorse avec possible arrachement osseux, arrêté 15 jours.  
(A suivre copain car je te rappelle poto que dans 5 semaines, on a un petit 100 bornes qui nous attend autour du Golfe du Morbihan... et donc un futur CR après celui du trail d'Ecouves à J+14.)

Marie a mis 4h19 pour ses 25Km:    




Le bilan de cette course : un parcours sympa qui mériterait toutefois d’éviter ces lloonngguueess lignes droites et nous offrir plus de jolis point de vue (mais la météo n’a pas aidé !). Par contre, que les forêts traversées sont belles, de superbes arbres et de superbes petits chemins bien joueurs.

A bientôt pour de nouvelles aventures. (dans 15 jours)

Et comme il se doit, je termine par les remerciements :

• Je commence par l’orga. :
Ouuahhh… j’ai fait un paquet de courses mais là, on frôle la perfection : animations, bénévoles, ravitos, balisages, village départ, retrait dossards etc… tout au top. Un grand merci de nous avoir fait vivre ce week-end dans de telles conditions.
Et qui dit orga dit bénévoles :



« Bonjour. Merci. » sont sans doute les 2 mots que j’ai le plus prononcés cette journée tellement vous étiez nombreux pour nous. Sans vous, pas de course alors merci pour vos encouragements et votre bonne humeur. Mention spéciale aux jeunes du Km58  

• Viennent ensuite les followers… et il y en a un paquet, j’espère n’oublier personne : Merci à tou(te)s

Ben, Thomas, Lynda, XR, Matt, Luksky, Laurence, Marie D, Vincent B, Lucille, Djé, Naldo, Marina, Anne, Florian, Gaëlle B, Alice, Marjo, Li lou, Fab, Sandra, Jeremie, Christophe, Olivier, Guifus, Seb M, Julien, Candice, Michèle, Lydie, Guillaume H, Guillaume G, Delphine, Fred, Yann, Guillaume G, Audrey, José, Franck, Eric, Valy, Arnaud F, Gaëlle LM, Thierry, Christelle, Gaëlle T, Nanouchka, Marie M, Mag, Romu, David, Amélie, Audrey, Séverine, l’auvergnat, Antoine, Tof, Ma Ry, Mélanie, Guillaume V, Jérôme M, Rico L, Ju Lien, Sandy, Emma, David B n°2, Manu, Veronique, Candice, Christophe, Willy, Nico M, Emadmanu

• Merci aux quelques coureurs avec qui on a pu discuter et penser à autre chose qu’à nos cuissots : Adeline (et non Odeline…cf plus bas), Miss couette, la fille de moins de 16h, petite casquette, les angevins, le gars aux Hoka.

• Toujours ma petite pensée pour Romu à cause grâce à qui je fais ces conneries.

• Merci à Seb, Mag et XR qui nous ont appelés pendant la course (même si j’ai pas décroché XR)

• Merci à Marie pour les SMS

• Bien sûr, un grand merci à Arnaud. Bravo pour ta perf : un warrior. On remet ça dans 5 semaines mon lapin.  

• Evidemment, un grand merci à notre accompagnatrice de choc : Isa bien sûr, toujours présente dans mes délires et aux petits soins tout au long de ces péripéties. A…    

• Et je finis comme d’habitude : Merci à Ethan et Loan à qui je dois montrer l’exemple en allant au bout de soi.      

PS : et donc, qui peut bien être cette Odeline Fion ?    La réponse est là :